Les eaux usées du chef-lieu communal de Chigara, au nord de Mila, continuent d’empoisonner la vie des riverains. Elles se déversent, depuis près d’une année, dans la nature, mettant à rude épreuve et la santé publique et le confort des citoyens.
Des ruisseaux d’eaux polluées coulent, en effet, à partir d’égouts ébréchés sur près d’un kilomètre le long des chaussées, avant de venir se déverser dans les plantations d’arbres fruitiers et les potagers de mecheta Laâyayeche, à environ un kilomètre en bas du chef-lieu de la commune.
Lors de notre virée sur les lieux, on a pu mesurer tout le désagrément que cet état de fait cause aux riverains. L’un des habitants affirme à ce propos: «Moi j’ai cessé d’utiliser l’eau du puits que j’ai dans mon oliveraie pour cause de pollution, sans parler des mauvaises odeurs qui se dégagent de ces eaux d’égouts et des essaims de moustiques qu’elles attirent.»
Notre interlocuteur précise que tous les puits hydriques situés sur l’itinéraire des ruisseaux d’eaux usées sont maintenant abandonnés par leurs propriétaires.
On apprend, par ailleurs, que les citoyens n’ont pas cessé d’alerter la commune sur leur situation, mais sans succès. Aussi lancent-ils un nouvel appel à Mme la présidente de la commune, lui demandant d’intervenir afin de mettre fin à cette situation pour le moins pénalisante.
Ils menacent, par ailleurs, de recourir à d’autres formes de protestation si leur doléance n’est pas prise en charge dans les plus brefs délais.
Rappelons que la commune montagneuse de Chigara, qui n’est toujours pas alimentée en eau à partir du lac de Beni-Haroun, est tributaire à 100% des eaux des puits et des sources, chose qui rend la réparation des conduites d’eaux usées défectueuses plus qu’urgente.
Kamel Bouabdellah
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Posté Le : 06/07/2021
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : Kamel Bouabdellah
Source : lesoirdalgerie.com du dimanche 4 juillet 2021