Située à 64 km au sud de Bône et à 114 à l'Est de Constantine, la ville est couchée sur les pentes septentrionales du djebel Mahouna et arrosée, dans la plaine, par l'oued Seybouse. Les ruines de Guelma furent découvertes le 10 novembre 1836 par les troupes du maréchal Clauzel lors de la première tentative de conquête de Constantine. Elles étaient totalement inhabitées, abandonnées, couvertes de ronces et d'épineux depuis 7 siècles.
Elles furent occupées définitivement le 12 décembre 1836.
Sous l'impulsion française, en 1848 la ville commence à renaître de ses ruines et en 1843 apparaît le premier plan d'urbanisme. L'armée recense 200 colons en 1844. En 1845 la ville s'organise, tracé et nivellement des rues, distribution de l'eau, début de la construction d'une église, d'une école, de lavoirs publics et de la pépinière le recensement dénombre 540 habitants.
En 1847 on compte 950 personnes dont 203 musulmans. Avec l'arrivée des chalands de 1848 des ouvriers spécialisés s'activent pour construire une ville mais en 1849, l'année du choléra, il meurt plus de colons que de nouveaux arrivants. En 1854 l'organisation militaire cède la place à l'administration civile et en 1858 création d'un réseau d'eau potable et de rejet des égouts à partit des tracés romains.
En 1866 la presse fait son apparition dans l'édition du premier journal " La Mahouna ". En 1873, Monsieur Chautard est élu maire de la citée, il le sera encore en 1874, 1881, et en 1896. Le théâtre municipal embellit la ville en 1880.
En 1882 créations des centres de Communes Mixtes, en 1885 la Banque Agricole de Guelma ouvre ses portes et en 1886 Pierre Poggi est élu maire .
En 1888 naissance du comité des fêtes et en 1989 les vins et les huiles de la région se distinguent à l'Exposition Universelle de Paris. 1891 des vols considérables de sauterelles annihilent les récoltes. En1892 électrification de la ville.
La sous préfecture prend sa place en 1896 et d'autres journaux sont édités : Le Petit Guelmois, Les Echos, Le Progrès, La Numidie. L'Avenir de Guelma.
Le président de la république Emile Loubet visite la cité en 1903 première Foire Exposition.
En 1908 le maire Emile Mas organise les fêtes de Calama.
En 1912 C. Joly est élu maire de la ville succédant à monsieur Louis Panisse.
La guerre de 1914-1918 mobilise les enfants d'Algérie comme en 1854-1856 (guerre de Crimée), la campagne d'Italie (1859), l'expédition de Chine (1860), du Mexique (1861-1867), et ces coloniaux tombent pour défendre l'idéal français.
En 1923 inauguration du monument aux morts.
En 1927 Monsieur Cotoni est le nouveau maire qui reçoit en 1930 Gaston Doumergue, président de la république.
En 1934 construction des Docks de stockage des céréales, en 1936 démolition des remparts 1939-1945 la France entre en guerre et mobilise une fois encore les algériens qui se retrouvent en premières lignes.
Le 8 mai 1945 sonne la fin des hostilités. La France retrouve la Paix. Pour nous à Guelma, c'est le massacre des innocents, journaliers, commerçants, chauffeurs de car, paysans dans leurs champs, fonctionnaires isolés, postiers, livreurs, bref des gens politiquement sans importances, sans défenses et totalement surpris de la violence des manifestations anti françaises sont assassinés.
Le livre "Il était une fois Guelma" rend compte, partiellement, des exactions commises dans la région.
La suite,….1962 l'indépendance, le choix entre la valise ou le cercueil prôné par le FLN. L'exode, la douleur de partir de son pays, de se couper de ses racines, l'arrivée et l'accueil de la France restent de douloureuses plaies qui ne se cicatriseront que lorsque les acteurs de cette tragédie auront disparus et que, sans passion, les Historiens analyseront la colonisation de l'Algérie.
C'était notre ville, elle fut Malaca la Punique, puis Calama sous Rome, chrétienne jusqu'en vers l'an 604, rasée par les guerres successives et deux séismes, demeurera en ruines jusqu'à l'arrivée des troupes françaises en 1836, avant de devenir :
GUELMA
Posté Le : 03/10/2011
Posté par : Ourfella
Ecrit par : Rabah OURFELLA