Au cours des années 1980, la plupart des pays africains ont adopté des programmes rigoureux d’ajustement structurel et de libéralisation monétaire. L’attente était qu’en libérant les forces du marché et en faisant du secteur privé le moteur de la croissance pendant que l’Etat assume un rôle constructif de facilitation, on lance le continent sur la voie d’une nouvelle croissance, stable et à longue échéance. Depuis sa création, la Banque africaine de développement a dû oeuvrer dans une situation économique assez difficile et a largement mérité d’être la grande institution multilatérale de l’Afrique. La Banque a été créée en 1963 par 33 nations africaines à Khartoum (Soudan) lors de la Conférence des ministres africains des Finances qui a approuvé le texte de l’accord portant création de la Banque africaine de développement (BAD), entré en vigueur le 10 septembre 1964. Les fondateurs voulaient cette banque multilatérale autonome. L’Algérie, membre fondateur, détenait à l’origine 1,16% du montant du capital souscrit de cette institution. Ses activités ont démarré très lentement : les approbations de prêts n’ont représenté en moyenne que 21 millions de dollars par an durant la période allant de 1970 à 1972. Le guichet «concessionnel » du Groupe – le Fonds africain de développement (ou FAD) – est entré en activité en 1973, grâce à un don de 82 millions de dollars de 13 membres non régionaux et de la BAD. Le Fonds, ayant une administration séparée, a accordé 50% des voix aux membres non régionaux. Mais dans l’intervalle, la Banque a vu, au cours des années 1970, son capital payé augmenter à peine, et elle a fini par accepter des membres hors de la région en 1982, les limitant cependant à un tiers des sièges au Conseil des gouverneurs. Les approbations de prêts ont alors brusquement grimpé.
Posté Le : 02/02/2022
Posté par : patrimoinealgerie
Source : poste.dz