Espèce d'origine saharo-arabique. Taille : 2 à 8 m
Grand arbre à écorce rugueuse avec de petites feuilles écailleuses, imbriquées formant un fourreau autour des rameaux. Fleurs groupées en chatons grêles avec 5 étamines, sur les jeunes pousses.
Le bois est utilisé pour construire les huttes. Ce Tamarix est souvent planté pour faire des palissades ou des brise vent. Ce bois est peu utilisé pour faire du feu car il fume beaucoup.
Les 'graines' nommés takormest, ressemblant à des pois chiches sont ramassées sur le sol par les femmes nomades et utilisées pour tanner les peaux. Ces 'graines' sont en fait la galle d'un petit papillon : Amblypalpis olivierella qui provoque sur les rameaux des renflements très durs pouvant atteindre 30 mm de diamètre sur 40 mm de longueur.
L'encombrement des arbres de tamarix croissent et forment des ceintures vertes sur les deux rives de l'Oued Guir qui se dérivent dans toutes les directions.Les clairières ont laissées libres dans les intervalles ou ils sont introduits d'autres végétations de toute nature.Cependant au milieu de la plaine s'élève des lignes de hautes dunes de sable et vie d'autres animaux herbivores et carnivores.
La plaine d’Abadla, au sens large, se présente comme une vaste dépression limitée à l’Ouest par la Hammada du Guir, au Nord par le Chebket manounat et à l’Est par les hauteurs qui constituent les Gours Meziouket.
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La rive gauche devient alors une vaste plateforme aux aspects variés. A hauteur du barrage de reprise, la terrasse alluviale de l’Oued Guir s’étale sur une largeur de 3 à 4 Km en moyenne.
Cependant plus à l’Ouest, on rencontre une zone ravinée résultat de débordements du Guir, les îlots ont une hauteur moyenne de 0,40 mà 0,50 m, ce secteur devait être autrefois boisé on y rencontre des vestiges de pieds de tamarix; est-ce la salure qui les a dégradés ou bien est-ce l’exploitation forestière ?
Moins importante que sur la rive gauche et moins belle en général, la foret à tamarix s’étale le long de l’Oued Guir, depuis la zone où commence le débordement sur la rive droite jusqu’à hauteur de la garet ben Batel, on rencontre là et là quelques îlots principalement à l’Ouest du cordon dunaire. Elle occupe des sols alluviaux de texture moyenne, toujours légèrement salés.
Dans la partie sud Ouest de la plaine d’Abadla les tamarix atteignent un bon développement cependant moins vigoureux qu'au bord des cours actuel de l’Oued Guir et avec une densité moindre.Il est caractérisé par une végétation très clairsemée de tamarix autour desquels s'est accumulé un limon fin ou parfois du sable fin formant des buttes pouvant atteindre 2 m. entre ces buttes, le sol est fortement tassé et très sec.
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La rive droite de l’Oued Guir offre les aspects les plus divers.Elle est d’abord caractérisée par un débordement intense de l’oued Guir qui a donné naissance à un couloir de déversement à topographie tourmentée. Le bras de débordement en question à généralement près d’un kilomètre de largeur et est caractérisé par des ravines de 0,50 m à 2 m de profondeur, donnant naissance à de tous petits îlots à végétation de salsolacées et de tamarix.
En bordure du l’Oued du Guir vient s’installer une véritable forêt de tamarix très dense vers les berges, et de plus en plus clairsemée vers l’Est où se fait l’exploitation forestière, du bois mort en principe, mais où la forêt est assez fortement endommagée.
Cette foret de tamarix se poursuit jusqu’à hauteur de la Garet ben Batel où après un méandre du Guir elle disparaît .Les sols occupés par cette foret sont des sols alluviaux certainement salés d’une manière générale, mais de texture variables
Nous avons ensuite un cordon dunaire qui s’étend depuis la garet ben Batel , approximativement Jusqu’au bord de la Route Nationale N°06.
Au Sud en bordure de la Route citée , commence une zone de buttes au sommet arrondi et caractérisant des sols salins.Enfin, nous avons comme sur la rive gauche, une zone bordant l’Oued Guir couverte par la foret à tamarix et de part et d’autre de cordon dunaire des plateformes cultivées.
Cependant, ces avantages sont estompés par ses impacts négatifs. En effet, l'espèce évince la flore indigène réduisant par là même, la biodiversité et la diversité des produits disponibles pour les communautés rurales. Ses fourrés denses et impénétrables empêchent aussi la mise en culture des terres envahies.
Le couvert végétal a subit une réduction sensible, au égard à l'avancée de la désertification, la pratique de l'élevage extensif, le surpâturage, l'élagage des ligneux, aux effets desquels viennent s'ajouter le climat et les longues années de sècheresses.Par ailleurs, en un demi siècle plus de 60 % des forets alluviales ont disparus, du fait de la sécheresse et des aménagements agricoles.
Parfois les formations dunaires portent une végétation pérenne qui y est installée naturellement. Lorsqu'il s'agit d'un ensablement de ce genre il est important d'examiner toutes les conditions d'existence et de survie de cette végétation en procédant à l'identification de leur stations préférées et I'appréciation du comportement de chaque espèce face au phénomène d'ensablement.
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Posté Le : 19/12/2017
Posté par : patrimoinealgerie
Ecrit par : BELAID
Source : abadla.afrikblog.com