Annaba

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BÔNOIS DE SOUCHE OU D’ÉTAT CIVIL ?
Cette question m’a été posée par Mr Paul Maurice, écrivain auteur du célèbre livre ” Le Pipeau “, militant communiste et Ministre dans le premier gouvernement de Charles De Gaulle.C’était en 1992 alors que je bossais à Paris Match. Nous nous trouvions en groupe au restaurant ” Le Lucernaire de Paris ” à Saint Germain en Laye, appartenant à l’acteur Laurent Terzief.Cette pertinente question, posée en présence d’une bonne demie douzaine d’intellectuels avérés, dont deux professeurs à la Sorbonne, m’avait, un temps soit peu, surpris et donnée à réfléchir. Je n’arrivais pas à faire la part de la différence, entre l’appartenance à une ville, de souche ou d’état civil.
Certes, je connaissais la signification de l’une et de l’autre.De souche voulait dire d’origine ancestrale, et d’état civil signifie y être né.En tirant cette conclusion, je me suis aperçu, ou plutôt rendu compte, qu’il n’est pas bônois d’origine, celui qui veut y croire.J’avais répondu à Mr Paul Maurice que chez nous en Algérie, rares sont les familles qui possèdent ou connaissent leur arbre généalogique, d’où la difficulté de savoir, si réellement nous sommes originaires de tel ou tel endroit !Cependant, lui avais-je ajouté, et dans ma ville natale Bône notamment, on se base sur le nombre d’ailleuls enterrés dans les anciens cimetières, Zaghouane en particulier, pour déterminer si l’on est réellement plus bônois que l’autre.Ce philosophe aguerri m’avait totalement désarçonné, en me répondant qu’il est plus bônois que moi d’origine, car il est maltais de souche, qu’il appartient à la famille bônoise des Portelli émigrée dans la ville de Saint Augustin au septième siècle. Et qu’il est également plus bônois que moi par l’état civil, car il est né en 1930 à la cité Auzas à BÔNE.Il était mon aîné de 15 ans, j’emploie l’imparfait car Paul Maurice a quitté ce bas monde il y a une dizaine d’années. Cependant il a raison, il est bônois avant moi !De souche ou d’état civil nous appartenons tous à la Blanche ANNABA, comme le disait nostalgiquement l’écrivaine Isabelle Ebberrarth !

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