Alger - Bordj El Kiffan

Alger - Cité des 687 logements à Bordj El Kiffan: La proximité du littoral accentue la dégradation



Alger - Cité des 687 logements à Bordj El Kiffan: La proximité du littoral accentue la dégradation


Des cités d’habitation qui ont été construites près de la mer, particulièrement sur le littoral Est de la capitale, se dégradent à vu d’œil. L’absence d’entretien est accentuée par la corrosion qui accélère la dégradation.

La cité des 687 logements à Verte Rive dans la commune de Bordj El Kiffan en est le parfait exemple. Construite au milieu des années 1990 à quelques encablures seulement de la mer, la cité a atteint un état de dégradation avancé.

«Notre cité, appelée communément La Casbah, est dépourvue d’entretien et l’humidité a engendré beaucoup de dégradations. S’ajoute à cela l’absence de toutes les commodités devant répondre à nos besoins. Cette situation influe négativement sur le cadre de vie dans la cité, qui est devenue au fil du temps très altéré», confie un habitant avant d’ajouter: «Les devantures des immeubles sont ternes, car la peinture n’a jamais été refaite. Des infiltrations d’eau ont à la longue lézardé les murs. Les cages d’escalier sont sombres et sales. Cette situation renseigne sur le désengagement total des instances chargées de la gestion de ce site d’habitation».

La cité Verte Rive subit les affres de la grande bleue.

«Le taux d’humidité est très élevé. Toutes les parties des immeubles qui sont faites en fer se détériorent à vue d’œil. Ni barreaudage, ni haies n’y échappent. La rouille et la corrosion affectent tout», déplorent nos interlocuteurs qui mettent l’accent sur l’obligation de mettre en place un système de travail régulier et permanent qui va assurer l’entretien des parties communes de la cité et des éléments qui se détériorent par l’effet de l’humidité et de la corrosion.

«Une cité comme la nôtre doit être continuellement entretenue, sinon la dégradation va avoir raison de tous les éléments qui la composent», soulignent-ils.

En plus de ce problème, les habitants subissent également d’autres contraintes. Les marchands informels qui ont élu domicile durablement dans les venelles et les allées de la cité, laissent leurs détritus à même les trottoirs et la chaussée.

«L’Epic ExtraNet ne fait pas le travail qui est le sien, du moins il est effectué de manière tout à fait aléatoire», déplorent des habitants.

Par ailleurs, les routes de la cité foisonnent de dos-d’âne qui entravent le déplacement des voitures.

«Ces dos-d’âne sont abruptes et escarpés. Ils ont été installés sans prendre en compte les normes qui sont d’usage», affirment-ils.

Les habitants dénoncent également l’insécurité qui règne dans la cité et ses environs.

«La cité est devenue un lieu de dépravation et de débauche. Les vols et les agressions sont devenus monnaie courante, l’éclairage public est quasiment inexistant, ce qui aggrave l’insécurité. Une présence policière est plus que nécessaire. Elle aura certainement un rôle dissuasif», soutiennent nos interlocuteurs.

Les habitants de la cité Verte Rive lancent un appel aux autorités compétentes afin qu’elles prennent en charge leurs problèmes, notamment ceux liés à l’absence de l’entretien des immeubles et des espaces communs.



Photo: La corrosion et la rouille ont eu raison de la cité

Saci Kheiredine


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