A Zaghou, on se croirait en Grande-Kabylie. Ce petit patelin, constitué de foyers unis et très rapprochées par la culture, la fraternité et la citoyenneté, n'attend rien de spécial. Les jours se ressemblent et il n'y a que la météo qui fait la différence .
A Zaghou, sur les hauteurs de Sidi-Beddiaf, il n'y a aucun moyen de transport disponible, aucune activité remarquable, aucune ambiance spéciale, tout est calme la matinée et encore plus le soir. La seule chose qui fonctionne normalement et sans entrave est l'école. Dans cette nouvelle école (l'ancienne étant fermée), tout est beau. Avec sa cour revêtue, son terrain matico, ses sanitaires propres et couverts de faïence, avec son haut mur de clôture, ses locaux bien chauffés, bien équipés dans lesquels deux enseignants,un gardien, une femme de ménage et une cuisinière travaillent agréablement. On ne dirait pas un village éloigné.
On est peut-être dans une école du centre de la ville de Tlemcen, si ce n'est le nombre très réduit des élèves qui nous renseigne sur la zone déshéritée. Les habitants de Zaghou, pour se rendre à Remchi ou au village le plus proche, devront se donner rendez-vous pour partir ensemble, en groupe de quatre, dans un véhicule privé. Il n'y a désormais aucun taxi, aucun Karsan, aucun transporteur clandestin. Le village est isolé du reste du monde bien qu'il dispose d'un chemin étroit le reliant à Sidi Beddiaf.
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Posté Le : 24/01/2014
Posté par : patrimoinealgerie
Ecrit par : Omar Tefili
Source : Publié dans La Nouvelle République le 08 - 12 - 2010