TLEMCEN - Sid Djilali, le cri de détresse de la steppe

On ne le répétera jamais assez, les priorités ont été ignorées lors de cette dernière décennie, beaucoup d’argent a été dépensé à l’occasion de l’année 2011 où Tlemcen fut proclamée «capitale de la culture islamique».

On a dépensé sans compter pour achalander une vitrine moderne, qui cache toute une misère.

La récente visite du wali au sud de la wilaya a permis à ce dernier de constater que l’essentiel reste à faire pour rétablir un certain équilibre entre le monde rural et le Nord.

Magoura, Sid Djilali, El Abed, c’est toute cette steppe, au décor lunaire, qui lance un véritable SOS pour sortir de l’isolement et de la misère.

Dans cette daïra de Sid Djilali, au sud-ouest du chef-lieu de la wilaya, le temps s’est figé. Beaucoup de projets et d’infrastructures, lancés il y a des années, ne sont pas encore achevés.

Partout fusent les mêmes revendications ; à El Abed, le seul complexe minier qui employait plus de 200 personnes, est à l’arrêt depuis des années, les jeunes passent leur temps à contempler cette chaîne de montagne qui nous sépare du royaume voisin.

En matière d’infrastructures sanitaires, il y a un déficit important à combler. En cas d’urgence médicale, il faut se rendre à Sebdou, la daïra voisine, qui dispose plus ou moins de moyens pour faire face aux cas les plus urgents.

Quant aux problèmes de scolarité, ce n’est pas les infrastructures qui manquent mais ce sont les conditions de vie qui laissent à désirer. Dans ces contrées, confinées entre l’orée du désert et la bande du littoral méditerranéen, on a l’impression d’être à mille lieues de la civilisation. Les jeunes n’ont pas encore accès au monde fabuleux de l’Internet.

La dernière visite d’un responsable dans cette région remonte au début des années 1990, durant la période de braise.

Après plus d’une décennie, le nouveau chef de l’exécutif est allé à la rencontre de ces populations pour s’enquérir de leur situation.

M. Abdelhafid Saci, lors de sa visite, a sans doute déjà mis en œuvre toute une stratégie pour lutter contre ces inégalités et surtout désenclaver ces populations qui attendaient depuis longtemps la visite d’un responsable.

Lors d’une rencontre avec les représentants des tribus et des notables des Ouled N’har, le wali a rendu un peu d’espoir à ces laissés-pour-compte.


M. Zenasni