Entre musique techno électronique urbaine débridée et ballade arabe traditionnelle taillée sur mesure pour la scène, le groupe New Bled Vibrations a enchanté un public au palais de Mansourah, jeudi passé. Les jeunes avaient été prévenus: New Bled Vibrations et la scène ne font qu’un puisqu’ils ont déjà une expérience de dix ans à travers le monde entier. Mais c’est la première fois qu’ils viennent en Algérie. Le groupe est un collectif de DJ parisiens qui sont pour certains d’entre eux originaires du Maghreb, Algérie, Maroc, d’autres sont Marseillais ou Franco-Gabonais et Camerounais issus de groupes hip-hop, rap et qui mélangent le genre de musique électronique urbaine issue de courants techno à la musique maghrébine, méditerranéenne mais aussi à de la musique des Caraïbes. C’est le CCF de Tlemcen en partenariat avec la salle Bouali et une association touristique CTC qui ont organisé ce concert pour un public entre 15 et 40 ans. C’est surtout pour sortir la musique maghrébine de la communauté. Ce sont des Français qui n’ont aucun lien avec le Maghreb qui chantent devant un public qui n’a aucun lien avec l’outre-mer. Pour un membre du CTC, c’est une première à Tlemcen, et c’est pour pallier au manque culturel dans une ville où ce genre de soirées entre jeunes n’existe pas. Pour Mohand Haddar, le producteur de ce collectif, «un gars bien de chez nous», c’est surtout pour mixer les influences culturelles algériennes avec le quotidien musical urbain de l’Occident. A peine la première chanson terminée, et voici que le public était déjà dans la poche du collectif de DJ. Mohand Haddar sait que la partie est gagnée. Et le collectif alterne musique des Caraïbes et chansons populaires algéroises, un style que les jeunes Tlemceniens aiment et qui les emporte comme une grosse vague. Une impression de complicité se crée. Et puis les 4 DJ alternent rap et hip-hop décoiffant et ballades tout en douceur que l’on écoute religieusement. En une soirée, le tour du monde musical est réalisé et le pari réussi: «Un brassage de cultures qui n’ennuie pas», dira une dame à la sortie de la salle encore électrisée vers les 2 heures du matin.
Posté Le : 03/12/2006
Posté par : hichem
Ecrit par : Belbachir Djelloul
Source : www.quotidien-oran.com