Tlemcen - Parc et sites naturels, zone humides

TLEMCEN la zone humide de dayet el Ferd Les données sur le gibier.



La zone humide de Dayet El Ferd abrite chaque année des milliers d’oiseaux d’eaux qui viennent passer la saison d’hiver. Elle est située au coeur de la zone steppique entre Sebdou et El Aricha et se trouve à 60 km au sud de la ville de Tlemcen et à une altitude de 1082 m. .
Elle constitue un lac naturel d’eau saumâtre d’une superficie de 1250 hectares dont la profondeur peut aller jusqu’à 5 mètres. Son appartenance à l’étage bioclimatique semi aride lui donne une importante valeur écologique pour l’écosystème steppique fragile auquel elle appartient. Parmi l’avifaune qui fréquente la daya; beaucoup d’espèces sont considérées comme gibier d’eau. C’est le cas des canards, des fuligules, de la sarcelle d’hiver et autres. Le but de cette étude selon Salah Farida étudiante en fin de cycle en foresterie et Mostefai enseignant à l’université Abou Bekr Belkad de Tlemcen est de présenter les premières donnés préliminaires sur ce gibier sur cette zone qui est la plus importante sur le plan ornithologique dans la wilaya de Tlemcen.
La daya est sillonnée par un réseau hydrique ramifié et très important, car c’est un enchevêtrement d’oueds à bords indéfinis qui, au moment des crues, lui assurent le transport de sédiments. Le site appartient à l’étage bioclimatique semi aride à hiver froid et rude et a été chaud et sec. La végétation est caractérisée par une dominance de tamarix, en formation buissonnante au bordure du lac servant de refuge et de lieu de nidification.
Les données de dénombrement annuel de janvier ont été effectuées de 1997 à 2004 par la conservation des forets d’Oran et le parc national. Le comptage des oiseaux se fait directement par individu quand les populations sont réduites ou par estimation quand les effectifs sont élevés. L’utilisation des jumelles et télescopes est nécessaire pour les observations.
La daya El ferd est fréquentée par 36 espèces d’oiseaux dont neuf sont considérés comme gibier d’eau. Il s’agit de quatre espèces de canard : le colvert, le souchet, pilet et siffleur, de deux espèces de fuligules: la milouin et la morillon,la sarcelle d’hiver, la bécassine des marais et du vanneau huppé. Après examen des résultats du dénombrement de 1997 à 2004, il a été constaté que les espèces gibiers les plus régulières et les plus représentatives de cette période hivernale sont les canards, la fuligule milouin et dans une moindre importance la fuligule morillon. Parmi les canards, le souchet est l’espèce la plus abondante, son effectif a atteint en moyenne 1912 individus avec un maximum de 5500 en 2004. La fuligule milouin semble être également abondante au même titre que le canard souchet, en effet son effectif moyen, sur quatre ans avoisine les 2400 individus avec un maximum de 5500 en 2004. Le comptage de la sarcelle d’hiver et de la fuligule morillon est incomplet, et leur taille ne dépasse pas les 200 sujets pour chaque espèce. Quant à la bécassine des marais et le vanneau huppé leur nombre se limite à quelques individus.
Pour l’analyse globale selon ces universitaires, la taille globale de tout le peuplement d’oiseau d’eau est en moyenne 12000 individus. C’est une moyenne obtenue sur 8 ans et elle est considérée comme assez représentative. Au cours du dénombrement de janvier 2004, il a été recensé plus de 27600 oiseaux, c’est la taille maximale qu’à connue la daya depuis une décennie. Elle s’explique par l’augmentation de la surface du lac qui est passé de 200 ha en 1996 à 1250 ha en 2003.Ces dernières années étant trés pluvieuses, ce qui à fait qu’augmenter la capacité d’accueil de la daya. Par contre, l’année 1998 a enregistré la taille la plus réduite ou l’effectif global n’a pas dépassé les 6200 oiseaux.
Par ailleurs, le gibier d’eau représente une moyenne de 41 % au total du peuplement avec environ 5000 sujets. En janvier 2004, 13500 oiseaux gibier ont été comptés soit 50 % du total de l’effectif. D’une manière générale, le gibier d’eau à Dayet El Ferd est composée essentiellement de 60% de canards, de 37% de fuligule milouin ( ce pourcentage a été calculé sur les 4 années ou les données sur la fuligule sont disponibles IL est à remarquer que l’évolution du peuplement de gibier a connu quatre fluctuations principales: de 1997 à 1998 ou la taille du peuplement avoisine les 4000 oiseaux, de 1999 à 2002 ou l’effectif du gibier a diminué de presque 1000 individus, en 2003, l’effectif a augmenté de plus du double et a dépassé les 6500 oiseaux, en 2004 le gibier d’eau a atteint une taille maximale par rapport aux années précédentes en avoisinant 13500 oiseaux.
La capacité d’accueil ajoutera t’il en oiseau d’un lac dépend en particulier de ses potentialités alimentaires et de sa surface. La daya a fortement augmentée de surface ces dernières années pluvieuses ce qui peut justifier l’importance de la sauvagine qui la fréquente. Pour la variation des populations de canards, il existe une différence nettement observable concernant l’effectif moyen de ces espèces.Ce peuplement d’anatidés est dominé par le canard souchet ou on enregistre une valeur de 1912 oiseaux, puis vient le siffleur avec 1120 individus et le pilet avec 327 sujets et ensuite le colvert avec 237 individus.
Cinq principales espèces d’anatidés dira t’il caractérisent le peuplement du gibier à Dayet El Ferd en occupant 97 % des effectifs. Ce sont le canard souchet, siffleur, pilet, colvert et la fuligule milouin. Le souchet et la milouin sont les espèces les plus abondantes.La nette augmentation des effectifs durant les deux dernières années est liée à priori à l’élargissement du plan d’eau et à la disponibilité des ressources alimentaires.L’abondance du souchet est probablement due à son arrivée précoce. La charge de cette dernière peut être élevée si le niveau d’eau augmente car le souchet exploite essentiellement les zones profondes d’eau libre rappelle t’on.
Dans ce contexte aussi, Dayat El Ferd a fait l’objet d’autres études par des spécialistes:universitaires, ingénieurs et techniciens du parc national, la conservation des forets Tlemcen, la direction générale des forets Alger qui ont beaucoup contribué pour que ce site naturel sera classé en tant que zone humide d’importance internationale en février 2004.


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