Tlemcen : Des sites touristiques inexploités

Riche de ses paysages variés et exceptionnels, la wilaya de Tlemcen recèle d'énormes potentialités touristiques. Ses monuments et édifices historiques de haute valeur, le littoral balnéaire au charme surprenant et ses espaces naturels sont particulièrement attractifs. Les points d'eau et surtout les barrages (barrage de Hammam Boughrara, avec une capacité de retenue de 170 millions de m3, barrages de Beni-Bahdel, Mefrouch, Sidi Abdelli et Sikkak…), sans oublier les cascades, grottes et espaces montagneux qui feront le bonheur des amoureux de la nature, culture, sports et loisirs, pourraient attirer un flux important d'estivants et apporter ainsi un véritable «boom» au tourisme dans cette wilaya qui jouit d'un air sain et tonifiant en toute saison! Du thermalisme abondant des stations de Boughrara et Chiguer (Maghnia) à l'ouest jusqu'à Sidi Abdelli à l'est, et bien d'autres bienfaits à même d'entretenir des distractions inattendues et toujours renouvelées, à l'instar de celles offertes par la spéléologie qu'offre généreusement les cours souterrains de la Tafna et des Oueds de Kiss, El-Marsa, Honaïne, Sikkak et Béni-Snous, voire nombre de grottes tant explorées et médiatisées durant la période révolue. Avec une bande côtière de 73 kilomètres, la wilaya de Tlemcen occupe une place de choix sur la mer Méditerranée. Cette bande littorale jalonnée de falaises rocheuses à accès généralement difficiles compte environ 23 plages desservies par un réseau routier relativement développé (RN 99, RN7A, CW 108, CW102, CW104, CW103), Bider et Aïn Adjroud (M'sirda Fouaga, Ouled Benayad (Souk Tlelat), Boukhneis (Souahlia),Boudaouala, Souinia, Amina (Ghazaouet) Sidna Ouchaâ, El Aricha, Ghoubira (Dar Yaghmoracen), Darbadjani Agla (Honaïne), Mkhalled et Ouardania (Ben Khaled accueille chaque année des milliers d'estivants). La chaîne montagneuse des Traras, qui forme par son altitude et sa topographie un réseau hydrographique appréciable, regroupe les zones naturelles de Msirda Fouaga, Souk Tleta, Souahlia, Dar Yaghmoracen, Tadjra, Aïn Kebira, Beni Oursous, Beni Khaled et Ghazaouet. Ces zones de divertissement et des grands réservoirs de biodiversité, compte tenu de leur richesse floristique, touristique et paysagère, doivent être impérativement préservées et protégées contre les menaces d'érosion. En outre, ses forêts abritent différentes espèces animales telles que le chacal, le chat forestier, le hérisson ainsi que des espèces de gibier sédentaire notamment le lapin, le lièvre, la caille, le sanglier et la perdrix. La végétation des monts des Traras est représentée par trois essences arborescentes principales qui sont le Thuya, le Genévrier rouge et le chêne-liège. Les forêts de Pin d'Alep, d'eucalyptus, de pin maritime et autres végétations spontanées agrémentent la majorité des sites balnéaires. Néanmoins, le littoral de la wilaya offre une série de petites plages et criques qui demeurent encore faiblement valorisées faute de leur accessibilité, la plupart sont encore desservies par des pistes difficilement carrossables. «Les Traras recèlent d'importants atouts pour le développement du tourisme de montagne, notamment dans les alentours du mont de Tadjra, Fillaoucène, Ziâtène, Honaïne, Sidi Sofiane, Ghazaouet et El-Bor. Mais le manque d'infrastructures touristiques adéquates rend très difficile la promotion de ce type de tourisme», nous dira un cadre au niveau de la direction du tourisme de la wilaya de Tlemcen. Et d'ajouter: «L'activité touristique reste le salut pour cette région légendaire qui est le berceau des Almohades. C'est là que Abdelmoumène Benali est né. Cette région reste inconnue, eu égard aux grandes potentialités touristiques qui méritent d'être étudiées, analysées et exploitées pour la promotion du tourisme de montagne, balnéaire et de transit».