Tlemcen - Hommage

Tlemcen - Décès de Morsli Bouayed, président de l'ASPEWIT "Association de protection de l'environnement"



Tlemcen -  Décès de Morsli Bouayed, président de l'ASPEWIT


Une grande figure de l'écologie tlemcénienne est décédée mardi en fin de journée. Morsli Bouayed, ancien président de l'association de la wilaya de Tlemcen (ASPEWIT), a été renversé par un bus de la ville de Tlemcen au niveau du quartier d'Aïn Nedjar.

Outre son adhésion au Haut conseil environnemental et du développement rural, il était sur tous les fronts avec son association, l'ASPEWIT, depuis 1990, pour alerter les autorités sur l'atteinte à l'environnement, la biodiversité ainsi que les nuisances et incivilités perturbant la quiétude du citoyen.

Il était connu pour avoir mené une longue bataille juridique contre l'abattage anarchique des arbres centenaires et contre les mauvaises techniques utilisées pour la réhabilitation des monuments historiques et culturels lors de l'évènement, «Tlemcen, capitale de la culture islamique».

Il s'est également illustré par la publication de plusieurs livres de qualité notamment «Tlemcen, en un clin d'œil» et plusieurs séries de «Atlas» de l'environnement de la wilaya, abondamment illustrés, captivants et conçus comme des socles de connaissances et comme des produits pédagogiques, à la portée des universitaires, des spécialistes et d'un large public.

Il a convaincu les autorités à organiser des journées sans voiture en ville, pour la sensibilisation et la vulgarisation sur les principaux polluants de l'air découlant essentiellement des opérations de combustion du carburant, notamment le gasoil et pour permettre aussi au citadin de respirer de l'air sain en milieu urbain, sans compter les dizaines de conférences et débats sur des thématiques animées par des spécialistes, ex-ministres et professeurs d'université portant sur l'environnement (espaces verts, décharges publiques, plantes médicinales et artisanales, gite naturel, biodiversité, protection de la faune et flore, etc.) ainsi que la valorisation des métiers artisanaux et traditionnels et la lutte contre la pollution et les rejets de l'usine d'électrolyse ALZINC, en suivant les dossiers de près en participant aux réunions avec des spécialistes de l'environnement au niveau de la wilaya et services centraux d'Alger.





Photo ajoutée par Akar Qacentina

par Khaled Boumediene


Tlemcen - Décès de Morsli Bouayed, le passionné de la nature: Il s’est éteint à l’âge de 73 ans, dans des circonstances douloureuses, l’ami de la nature. Morsli Bouayed, ancien président de l’association de la sauvegarde et de la promotion de l’environnement de la wilaya de Tlemcen (Aspewit), créée en 1979. Pharmacien de profession, auteur de plusieurs publications dont l’Atlas Tlemcen en un clin d’œil et initiateur de Ville sans véhicules, Morsli Bouayed a tiré sa révérence, un matin de printemps sans roses, renversé par un bus urbain de sa ville qu’il chérissait comme la prunelle de ses yeux. Soldat vert, tout le temps sur le front, il menait un combat contre les pollueurs, les abatteurs d’arbres : la plainte déposée contre Khalida Toumi, ancienne ministre de la culture, pour avoir arraché un platane millénaire et de responsables et d’élus pour le même délit, lui avait causé moult problèmes. Emotif, il se confiait souvent, les larmes à peine contenues «les ennemis de la nature ne m’aiment pas. Je suis persona non grata chez moi, dans ma ville, par les autorités.» Des autorités qui finiront par lui «exproprier» son association en 2017, lors d’une assemblée générale où «faire la peau de M. Bouayed était à l’ordre du jour». Très affecté par cette ingratitude, il avalera sa tristesse et acceptera le titre de «président d’honneur» par respect et éducation. Il dérangeait, Morsli, mais continuait à organiser, à son siège, situé au boulevard Pasteur, des tables rondes, des séminaires, des rencontres culturelles sur la musique, le patrimoine, et bien sûr l’environnement. Malgré sa santé qui périclitait à vue d’œil, il était infatigable et toujours disponible. On le croisait quotidiennement. Le saluer était un rite chez nous, avant de monter au siège d’El Watan, situé dans le même bloc administratif, avec toujours une blague dans la tête, avant d’entamer la journée. Dors en paix, mon ami. Beaucoup te regrettent, aujourd’hui. Ils avaient tort ceux qui ignoraient ta valeur, ton engagement, ton amour pour ta ville, pour ton pays… Par Chahreddine Berriah/El Watan du lundi 29 mai 2023
Karaali Abdelouahab - Constantine, Algérie

29/05/2023 - 554920

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