Tlemcen: Contestation chez les PES stagiaires

Ils sont 78 PES en formation à ne plus savoir où donner de la tête après la décision irrévocable du ministère de l'Education de leur faire interrompre leur formation au lycée technique Benseghier de Tlemcen pour les diriger vers l'institut Benchanhou d'Oran. Et pourtant tout allait pour le mieux pour ces stagiaires en majorité des femmes dont certaines enceintes qui risquent de ne pouvoir poursuivre leur formation alors qu'elle avait si bien commencé dans ce site qui renoue avec la formation technologique depuis la suppression du système éducatif technique mais aussi depuis la fermeture de l'ITE Ibn Tofail de Mansourah qui a pu former en l'espace d'une décennie plus de 4.000 enseignants dans la wilaya.

Aussi, peut-on lire sur le pétition signée par les stagiaires, les encadreurs, en majorité des inspecteurs de l'Education nationale dont la fonction principale est la formation sur le terrain des novices de l'enseignement, arrivent à maîtriser l'ensemble des modules de formation et donnent le meilleur d'eux-mêmes pour mettre à profit les stages théoriques et pratiques. Ces mêmes encadreurs trouvent plutôt qu'il était temps que Tlemcen ait son centre de formation des enseignants du secondaire et pourquoi pas du moyen dans un proche avenir. Mais voilà que toute leur bonne volonté à prendre réellement en charge la formation des enseignants est en train de tomber à l'eau.

Pour le moment, rien n'a été décidé pour les encadreurs mais une chose est sûre, c'est que nul ne peut comprendre comment une formation qui a débuté dans de bonnes conditions à Tlemcen doit impérativement s'achever à Oran. En rappelant qu'Oran et Saïda ont toujours su sauvegarder leur ITE, d'autres formateurs se demandent pourquoi justement l'Institut technologique de l'enseignement de Tlemcen, fermé depuis 1998 et doté d'infrastructure et d'équipement adéquats et qui déchoient en désuétude, ne reprend-il pas du service puisque les nouvelles méthodes de l'enseignement par l'approche par les compétences tant prônées par le ministre de l'Education demandent une réelle formation du futur enseignant.