Avec les dernières fortes précipitations et le froid qui sévit dans cette région du sud-ouest, on a du mal à imaginer que la sécheresse est passée par là ; et pourtant, les traces de cette calamité naturelle restent encore visibles sur les terres, où il y a à peine un mois étaient arides.
La clémence du ciel est venue à temps pour dissiper les craintes des éleveurs et des fermiers dont la survie dépend d’une agriculture vivrière.
Pendant tout l’hiver, la ville de Sebdou plongera dans un grand silence, car dès le coucher du soleil, cette ville grelotte et ressemble à une cité fantôme.
Sur les hauteurs de Tlemcen, l’automne est déjà bien loin, un hiver précoce a fait son apparition sur le mont Terny et le plateau de Lalla Setti livrés à la solitude.
Les premières neiges ont déjà recouvert la toundra, ce qui explique en partie la transhumance du cheptel sous d’autres cieux plus cléments.
En ce mois de décembre, les grands espaces de Sebdou jusqu’à l’Aricha sont déjà abandonnés par les populations nomades.
Dès le coucher du soleil, cette ville grelotte et ressemble à une cité fantôme.
Les populations de Sebdou, de Terny et d’El Aricha sont soumises à rude épreuve pendant cette période. Dans ces contrées isolées, on se chauffe encore au bois et les douars perdus s’éclairent encore à la bougie.
Il faut rappeler qu’à ce jour, cette région n’est pas alimentée en gaz de ville et la bouteille de gaz butane vaut son pesant de dinars quand elle est disponible.
Faut-il rappeler le drame qui a fait plus de 14 victimes, suite à l’explosion d’une citerne de propane dans une boulangerie?
Et comme un malheur n’arrive jamais seul, les Sebdaouis se plaignent de la pénurie de mazout pour faire fonctionner leurs chauffages.
Le gasoil est rationné au niveau des stations pour lutter contre la contrebande.
Ceux qui dénoncent l’encombrement des villes par l’exode rural n’ont qu’à offrir des conditions de vie commodes à ces populations qui aimeraient bien rester chez elles et vivre comme tout le monde.
Si la population de Tlemcen et sa banlieue vivent dans une décence plutôt relative, il suffit de faire quelques kilomètres au sud pour constater qu’on est à mille lieues de la civilisation.
M. Zenasni
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Posté Le : 02/12/2014
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : M. Zenasni
Source : LeSoirdAlgerie.com du mardi 2 dec 2014