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Tient (Ghazaouet) : Une commune en mal de développement



Tient (Ghazaouet) : Une commune en mal de développement

Hissée au rang de commune depuis 1984, Tient est toujours à la traîne en matière de développement.

La commune de Tient est située à environ 6 km au sud du chef-lieu de la daïra de Ghazaouet. Elle s’étend sur une superficie de 21 km2 et compte une population d’un peu plus de 4 500 habitants. Boukdama, Djemaa Sekhra, la Gare, Ouled Slimane, Aïn Zemmour, Guenadez sont les principaux groupements d’habitations qui composent cette localité à caractère typiquement agricole. Hissée au rang de «commune» en 1984, cette réhabilitation demeure jusqu’à ce jour peu valorisante aux yeux des citoyens car elle n’a pas entraîné les changements tant attendus, la commune de Tient ressemble toujours à un «gros village» bien entretenu.

En effet, hormis le chef-lieu où des projets ayant impacté positivement sur le cadre de vie des citoyens ont été concrétisés, les autres villages de la commune demeurent à ce jour enclavés, vu qu’aucun projet d’envergure n’a été réalisé pour rompre l’isolement de la population qui vit dans des conditions précaires, voire lamentables. D’ailleurs, l’état très dégradé des routes reliant les villages d’Aïn Zemour, Guenadez et Tikrat au CW 38 desservant les routes nationales, la 7AA et la 99, illustre parfaitement l’oubli dont sont victimes ces localités. Même le programme du développement rural (Les PPDRI, Projets de Proximité de Développement Rural Intégré) pour lequel les villageois entretiennent encore un brin d’espoir, n’a pas donné les résultats escomptés.

Les promesses des lendemains enchanteurs qui leur ont été faites à la faveur de la mise en place de la politique du renouveau rural se sont avérées au bout du compte qu’un leurre. «Jusqu’à ce jour, aucun des projets inscrits en 2008 dans le cadre du PPDRI n’a abouti, à l’exception de l’ouverture d’une piste», nous révèle le médiateur d’Ouled Slimane. En somme, la commune de Tient accuse un déficit indéniable au niveau de certains secteurs, notamment en matière développement social et de l’amélioration du cadre de vie du citoyen.
Parmi les secteurs qui présentent des insuffisances : la Santé. Les salles de soins dont disposent la localité ne répondent plus aux besoins sanitaires de la population. Les malades sont le plus souvent orientés vers l’EPH de Nedroma ou celui de Ghazaouet.

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Un déplacement laborieux et coûteux pour la majorité puisque la commune ne possède même pas une ambulance. De ce fait, la réalisation d’une polyclinique semble aujourd’hui indispensable aux yeux des citoyens. Ces derniers estiment qu’une telle infrastructure sanitaire permettra aux habitants les plus isolés et les plus vulnérables de continuer à vivre dans ces zones rurales avec la sécurité de pouvoir être soignés, et bien soignés.

Le secteur de l’Education sera renforcé, dès la rentrée scolaire prochaine, d’un CEM de 12 classes. Toutefois, selon le P/APC, le problème du transport scolaire reste posé et pour l’APC et pour les élèves, notamment les lycéens qui suivent leur scolarité à Ghazaouet ou à Nedroma. Ne disposant pas de bus suffisants pour le ramassage scolaire, l’APC, pour parer à ce manque, a signé des conventions avec des transporteurs privés. Néanmoins, cette solution représente une lourde charge financière pour cette commune dont le fonctionnement dépend exclusivement des subventions de l’Etat. Les habitants de Tient souffrent aussi du manque de transport public. Ce créneau est exploité en grande partie par des transporteurs clandestins qui ne remplissent pas convenablement leur mission de service public.

Concernant les jeunes, la situation est aussi déplorable. Les structures dédiées à la jeunesse profitent seulement aux jeunes du chef-lieu. Les autres n’ont rien. A Djemaa Sekhra, la partie rattachée à Tient, puisque ce village est scindé en deux parties. La partie sud est rattachée à Tient, celle de l’est dépend de la commune de Ghazaouet. En tout cas, l’une comme l’autre sombrent dans l’oubli. Il suffit juste de sillonner les routes poussiéreuses pour s’apercevoir de la marginalisation de ce gros village. En principe, les doléances des citoyens, s’articulant prioritairement autour de l’amélioration de leur cadre de vie, n’ont pas leur raison d’être en 2014.

Les jeunes nous ont confié qu’ils ont honte de déplorer, une énième fois, le manque flagrant de structures culturelles et sportives. «Nous n’avons rien», se contente de dire un jeune. Et d’ajouter : «Nous ne sommes même pas raccordés au réseau internet, ni le téléphone fixe d’ailleurs». Les habitants d’Aïn Zemour, Guenadez, la Gare, Ouled Slimane ne sont pas mieux lotis.




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