Tlemcen - Villages et douars d'Algérie

«Térébinthe», le village oublié



Le village qui porte le nom tronqué de son ancienne spécificité, en l'occurrence le térébinthe qui a poussé à profusion dans la région et qui a été initialement dénommé (Tiripène) puis Bétaïm (populairement térébinthe en arabe), sans pour autant que l'ancien nom soit oublié, bute sur des problèmes d'ordres infrastructurel, social et économique.
Ce village situé à 2 km de la frontière et qui est rattaché à la commune de Maghnia, n'était en 1945, qu'un petit regroupement rural. Pour cette agglomération qui est actuellement la plus importantes de toutes celles de la commune, en nombre d'habitants et qui compte environ 15.000 âmes, des efforts considérables sont investis par les associations comme celles de « Chaâbane Hamdoune » et « essadaka ». Ces efforts visent principalement à sensibiliser, aussi bien les citoyens que les responsables locaux, afin que soit comblé le déficit en équipements sociaux et économiques, les plus élémentaires, qu'accusent les différents secteurs. Dans une doléance qui a été faite et signée par les habitants du village et destinée au président de la République et dont des copies ont été adressées à 6 autres destinataires parmi lesquels le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, les associations ont tiré l'alarme sur la situation qu'elles considèrent lamentable, de leur village. Dans la doléance dont une copie nous a été remise, l'on relève le ton virulent utilisé contre les élus locaux accusés pour avoir marginalisé le village dans les domaines de l'encadrement des jeunes, l'aide à la construction rurale, la régularisation foncière des habitations, ceux relatifs à la communication et l'information, les réseaux d'AEP et de l'assainissement, la sécurité et bien d'autres points. Pour ce dernier point les associations insistent sur la nécessité d'une plus importante présence de moyens de sécurité et d'un minimum d'éclairage public à cause des risques qu'encourent les jeunes et leur tentation à l'interdit que la situation frontalière du village favorise et que la classique ronde des gardes communaux ne peut décourager.
Parmi les principales préoccupations évoquées, l'on relève l'inexistence d'un bureau de poste et le raccordement au réseau téléphonique, ce qui est à l'ère de l'information, précisent les associations, un sérieux délaissement. Celles-ci se disent, par ailleurs, outrées par l'inertie de l'APC concernant la régularisation foncière des habitations que la population espère depuis 1967, alors que des quartiers illicites entiers construits bien après le village, ont été par contre régularisés.


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