Tlemcen - Revue de Presse


A moins d'une dizaine de kilomètres au nord-ouest de Maghnia, juste au bout de quelques détours et virages, se dresse une immense falaise sur laquelle est perché Hammam Chiguer. Ce n'est pas tant barboter et se laver dans ses bassins que le corps humain en ressent ses bienfaits, mais c'est plutôt en s'abreuvant de ses eaux que les reins sont allégés des calculs qui s'y logent. Les nombreuses personnes, sujettes aux coliques néphrétiques qui se rendent à la source de Hammam Chiguer, témoignent des effets bénéfiques de ses eaux légères au goût salé. Il faut savoir que ce lieu thermal n'est pas administré par la localité la plus proche, c'est-à-dire, Maghnia, mais par une autre APC se trouvant à une dizaine de kilomètres à l'est de Maghnia, en l'occurrence Hammam Boughrara. Allez deviner pourquoi. C'est peut-être cet éloignement qui fait que Hammam Chiguer se trouve aujourd'hui dans un état lamentable d'insalubrité et d'abandon. A l'embouchure du pont se trouve un cône portant quatre sortes de robinets, entourés de mousse, par où se déversent les eaux curatives. C'est la preuve indéfectible qui démontre que cette source ne fait l'objet d'aucun entretien. Au-delà de ce constat amer, les alentours de cette source ne sont qu'un dépotoir à ciel ouvert, toutes sortes de détritus y sont jetés par ceux-là mêmes qui viennent se curer les reins et qui manquent considérablement de civisme. Des chiens rodent. Il faut ajouter à ce pitoyable décor, les mares boueuses formées par l'eau qui dégouline des robinets, cinq petites buses auraient réglé le problème en déversant l'eau dans l'oued situé à dix mètres. Nous aurions aimé que le wali de Tlemcen, fervent amoureux des espaces verts et touristiques, fasse un tour dans cet espace thermal tombé en désuétude, sans équivoque, il prendrait de sévères sanctions. Il est impératif de sauver ce joyau de détente et de cure de l'indifférence de ceux qui le gèrent. Enfin, il faut savoir qu'en l'absence du P/APC de Hammam Boughrara, son adjoint semblait conscient de l'état de cette station thermale de Hammam Chiguer, il a promis d'aller faire une visite l'après-midi même de notre passage dans son bureau. Fallait-il attendre les remarques d'un journaliste pour remédier à cette pestilence qui entoure cette station thermale pourtant pourvoyeuse d'une entrée assez conséquente d'argent. Le constat est fait.


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