A la veille de l'élection présidentielle, les Services de sécurité compétents ont démantelé un réseau de renseignement et d'espionnage qui planifiait des actions, en vue de porter atteinte à la sûreté de l'Etat, durant cette période sensible.
Le juge d'instruction près le Tribunal de Tlemcen a ordonné, dimanche 1er septembre, le placement en détention provisoire de sept individus, dont quatre Marocains, arrêtés suite à cette opération sécuritaire qualitative, qui a permis l'élimination, ces derniers jours, d'un réseau d'espionnage et de renseignement, en vue de porter atteinte à la sûreté de l'Etat. Le Procureur de la République près le tribunal de Tlemcen, Mustapha Loubar, a déclaré, lors d'une conférence de presse, que le 24 août dernier, dans le cadre de la lutte contre l'immigration clandestine, et après que les Services de sécurité compétents aient reçu des informations sur les déplacements d'un individu suspect, de nationalité marocaine, au centre de la ville de Tlemcen, le parquet de la République a été prévenu et a ordonné l'ouverture d'une enquête préliminaire.
Le même jour, le dénommé «Z.M.», de nationalité marocaine, a été arrêté, après avoir constaté qu'il était entré illégalement sur le territoire national, et ce, suite à l'exploitation du téléphone portable de l'intéressé, avec l'autorisation du parquet. Après son interrogatoire, il a été démontré que l'individu en question travaillait au sein d'un réseau d'espionnage et de renseignement, pour le compte d'une partie étrangère, en compagnie de ressortissants marocains et algériens, selon le même responsable.
Ce dernier a souligné qu'en date du 28 août dernier, six individus ont été arrêtés, dont trois de nationalité marocaine, à savoir «T.A», «M.Kh» et «M.H», et trois Algériens à savoir «R.M.A», «T.Z.S. A» et «B.R».
Les investigations ont révélé que tous les membres de ce réseau recevaient des instructions du dénommé «B.S.», qui est de nationalité marocaine.
Les résultats de l'enquête préliminaire ont également conclu que «ce réseau a recruté des ressortissants marocains et algériens, dans le but de porter atteinte à des institutions sécuritaires et administratives algériennes», selon la même source. Les individus arrêtés ont été présentés, dimanche au Parquet de la République, et lors de l'interrogatoire des suspects, une enquête judiciaire a été ouverte contre eux et contre toutes les personnes identifiées par l'enquête, sous les accusations criminelles d'intelligence avec un pays étranger, ou l'un de ses agents, contre les accusés R.A., T.Z., S.A et B.R, et crime d'espionnage contre les accusés Z.M, T.A et M.H, outre le délit d'entrée illégale sur le territoire algérien contre les accusés Z.M et M.Kh, qui sont des actes punis par les articles 62, 64 du Code pénal et les articles 4, 44 et 46 de la Loi 08-11 relative aux conditions d'entrée, de séjour et de circulation des étrangers en Algérie, a précisé M. Loubar.
Le parquet a requis auprès du juge d'instruction de placer sous mandat de dépôt, tous les accusés et tous les individus identifiés par l'enquête, et après avoir interrogé les accusés par le juge d'instruction, il a ordonné de les placer en détention provisoire. L'affaire est actuellement sous enquête judiciaire, a-t-on indiqué.
Rappelons qu'il ne s'agit pas de la première affaire impliquant des Marocains dans des activités d'espionnage et de sabotage. Lors des tragiques incendies qui ont ravagé la région de la Kabylie en 2021 et 2023, les résultats des enquêtes ont révélé l'implication d'agents marocains, en complicité avec les mouvements terroristes Rachad et le MAK.
Posté Le : 03/09/2024
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : A. Z.
Source : www.lequotidien-oran.com