Portrait de Abderrahmene Mamoun

Né en 1924. Interprète.
Né à Tlemcen, il rejoint, dès l’âge de 16 ans, une société théâtrale et musicale « L’Astre musulman ». A l’Astre il interpétait des « rywayats et des anachids watanias » et faisait des tournées à travers l’Algérie. Et puis lorsque l’Astre fut interdite en 1945, il prend la direction de la troupe El Hilal et écrit sa première chanson Sahari ya habibi (1946). Avec El Hilal il passait régulièrement sur radio Tlemcen.
Pendant les années 1946, 47, 48, il jouait, en direct, une fois tous les 15 jours. Au contraire de l’Art de ses deux ainés, qui est resté classique, le sien est alors qualifié de « moderne ». En 1953, il s’installe à Paris (après un long séjour à Casablanca où il les leçons du maître Aziz Salah). Cette même année, Philips édite son premier succès Habibi eddini maâk (sa période égyptienne), mais c’est surtout Tabib errouh en 1959 (édité chez Barclay) qui le fera connaître du grand public. Enregistra clandestinement à partir de 1956, des chants patriotiques notamment Achett El Djazaïr et El Hilal fi Sâma aâli que diffusera la voix de l’Algérie Libre.