Ouled Riah est surtout réputée pour ses différentes légumineuses alimentaires (petits pois, fèves et pois-chiche) cultivées de père en fils dans cette région, située à l'ouest du chef-lieu de la daïra de Hennaya.
Les pois frais, plus couramment appelés «petits pois» récoltés avant maturité dans cette localité, sont très appréciés par les consommateurs de la wilaya, des régions environnantes et aussi par les marchands de Blida, Alger, Tizi-Ouzou, Sétif, Tipaza et d'autres villes du sud du pays, qui y viennent avec leurs camions pour faire le plein et acheminer les différentes variétés de petits pois (Merveilles, on-ward et latcha) vers les marchés de leur ville.
A vrai-dire, Ouled Riah ne connaît une telle animation que lors de la saison de cueillette de ces produits riches en protéines cédés à des prix abordables.
Ne pouvant effectuer tout seuls leur récolte, les fellahs de cette région font appel à la main d'œuvre saisonnière composée particulièrement de jeunes filles et femmes qui savent cueillir avec l'art et la manière le féculent vert.
«Je préfère beaucoup le petit pois, car c'est un aliment de base pour les familles. Il peut être consommé à longueur d'année en raison de ses bonnes techniques de conservation et de surgélation», indique un père de famille de Zenata.
Cependant, si la culture des petits pois est relativement facile et apporte beaucoup de satisfaction aux producteurs, le manque d'eau affecte le pois à la levée.
«La graine ne germe pas ou donne naissance à une plantule qui dessèche rapidement. La levée est altérée partiellement ou en totalité. Ces dernières années, nous avons eu de lourdes pertes à cause des faibles précipitations hivernales. Les rendements en petits pois, ont été fortement pénalisés par le manque d'eau sur l'ensemble de leur cycle, dans les sols peu profonds et secs. La quasi-totalité des superficies des légumineuses alimentaires de la localité sont des cultures non irriguées d'où la problématique de l'insuffisance d'eau qui accentue l'arrêt de la phase du cycle de floraison du petit pois. Chaque année, nous rencontrons ce problème de la floraison qui est stoppée par le manque de précipitations durant la floraison», explique Moussi, un ancien fellah d'Ouled Riah.
Et d'ajouter: «cette région regorge d'une diversité de légumineuses alimentaires inégalable qui pourraient générer des opportunités économiques et sociales importantes pour la wilaya de Tlemcen, mais, le stress hydrique réduit le rendement de ces cultures très ancrées dans notre localité. Je lance un appel au wali de Tlemcen pour trouver des solutions à ce problème de manque d'eau d'irrigation pour nos champs. Il y a à côté de nous le barrage de Hammam Boughrara qui emmagasine de grandes quantités d'eau mais qui sont malheureusement inexploitées par les agriculteurs et fellahs de la région, c'est bien dommage. Nous avons juste besoin de quelques conduites pour irriguer nos parcelles à partir de ce grand barrage! Pourquoi pas? Beaucoup de jeunes chômeurs veulent travailler dans ce domaine, pour fuir le phénomène de la harga qui prend une ampleur sans précédent ces dernières années! C'est un crève-cœur de voir nos champs périr sous l'effet de la sécheresse et du manque d'eau d'irrigation alors que les eaux du barrage se déversent tous les jours dans l'oued Tafna vers on ne sait quelle destination! Les services des ressources en eau doivent bouger, ça ne peut pas continuer comme ça!».
Khaled Boumediene
Posté Le : 08/04/2021
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : Khaled Boumediene
Source : lequotidien-oran.com du jeudi 8 avril 2021