Origine juive? des Beni Menir de la région des Traras

Des traras, une grande communauté s'étale entre Honaïne, Ghazaouet et Nédroma : les Beni-Menir. Cette communauté se distingue par son origine juive ( Je ne dis que les beni-Menir sont des juifs, je ne confond pas juif et Israëlien et je pense même qu'il est noble que cette population s'est convertie à l'islam à partir du judaïsme qui est une religion monotheïste, que nombre de communautés descendant des païens qui adoraient encore le soleil ou le feu. Ceci est un fait historique.)

De nombreux lieux-dits comme les ouled-daouad, ouled-ichou etc... qui, par descendance sont issus d'un arrière-grand-père lointain portant un prénom juif. "Menir" est aussi un prénom juif. De nombreux saints comme Sidi rahmoune, Sidi Oucha'e sont bien des mourabout Juifs et adoraient même après leur reconvertion. Enfin, l'islamisation des juifs de cette région n'était pas une contradiction avec leur croyance, c'était juste une prolongation divine qu'ils ont poursuivie. Abdel Moumen Ben Ali, probablement issu de cette communauté même, les a fait choisir entre se reconvertir à l'Islam ou payer une impôt pour compenser l'effort commun. Les musulmans versaient la zakat qui est obligatoire en islam. De nombreuses ressemblances avec les traditions juives demeurent encore. C'est une région, par exemple, qui jure encore de notre temps en disant " Hak Rabi" ( Jurer en islam se fait en disant " wallah"). Les femmes dans ses endroits s'habillent encore de notre temps à la manière des juives authentiques. Point de Hidjab à la façon orientale. Le mendile ou la 'assaba pour se couvrir la tête et la fouta pour sortir. D'ailleur le mot "fouta" provient du lexique hébreu.

D'autre part, jusqu'à une date récente, les villages des Beni-Menir sont rarement dotés de mosquées. Juste de modestes batisses à la manière des Chnoughas un peu isolée des villages servaient de lieux de culte. On peut encore rencontrer des us et interprétations religieuses relevant du judaïsme, comme par exemple embrasser le tombeau d'un saint ou lire le Coran en se balançant d'avant en arrière comme devant le mur des lamentations.

De nombreuse familles juives se sont sédentarisées en ville. Nédroma comptait une population juive importante. Des rues comme "Derb lihoud" est encore appelé ainsi. Les juifs se sont éxilés en France alors bien que leurs aïeux sont des autochtones qui ont fait partie de toutes les sphères de l'activité humaine sans distinction. Le colon les a favorisés sur le reste de la population et c'était le motif de la coupure. Le dernier juif connu, Joseph le tailleur a disparu en 1967 de Nédroma. A l'indépendance, il recevait sa quote-part d'aide humanitaire aux même titre que le reste de la population.

De grandes familles de decendance juive portent encore des noms de famille originaux comme les Bouchenak, Chnika, Hammou, Ram'oune etc...