Observations morphologiques sur le bassin de Tlemcen

Cette communication n'a pour but que de rendre compte d'observations effectuées durant l'été et l'automne 1954 dans le bassin de Tlemcen et sur ses marges (1) et de formuler des directions de recherches qui n'ont pu être que très partiellement amorcées à l'automne 1955, la circulation n'étant plus libre à cette époque.

Le bassin de Tlemcen étant défini comme la partie de la plaine de la Tafna située au pied de sa bordure Sud-Est, d'une part par le rebord du plateau des Béni Ournid (Terni), et des monts d'If ri qui le dominent, de l'autre par une virgation des monts de Tlemcen, qui, du col du Juif au Sud-Ouest au Dj. el Hadid au Nord-Est, le sépare de la partie aval de la plaine, l'attention y est attirée par l'orientation du réseau hydrographique transversal aux lignes générales du relief. L'oued Safsaf, issu sous le nom de Meffrouch du plateau des Béni Ournid, y pénètre en obliquant vers le Nord à travers des gorges et par des cascades (El Ourit), puis, après avoir traversé sa partie orientale, le quitte par de nouvelles gorges Sud-Est-Nord-Ouest au talweg accidenté, creusées à travers la ride du Djebel el Hadid, avant de rejoindre le bas Isser à travers la basse plaine, selon la même direction et sous le nom de Sikkak. Plus à l'Est, l'oued Amiguier, qui insinue sa tête de source à travers la dépression néogène séparant le Dj. el Hadid des monts d'Ifri, ne la pousse cependant pas jusque dans le bassin, tandis que plus à l'Ouest des seuils font communiquer, à travers la ride du Dj. el Hadid, la partie occidentale du bassin avec la basse plaine ; ces seuils, lorsqu'ils sont recreusés, ne le sont que faiblement par des oueds incapables de pousser leurs têtes de source très en amont dans la cuvette de Tlemcen (oued d'Aïn el Hout, oued Hennaya).