Tlemcen - Tariqa Chadeliya Derquaouia Mamchaouia


Muhammad Ibn Yallis (Benyelles)
Le connaissant par Allah, natif de Tlemcen (Algérie), il représentait la tariqah Darqawiyya dans sa ville, il était d'abord un disciple du Cheikh Muhammad al-Hibri d'Ahfir ensuite il compta parmi les disciples du Cheikh Muhammad al-Bouzaydi qui l'autorisa a guider à son tour comme le dit Ibn Yallis dans ces vers:

Par al-Hibri j'obtint mon voeux

Il m'a autorisé a donner les litanies

Quand à la station de guider

C'est d'al-Bouzaydi qu'elle fut acquise

Le Cheikh Muhammad al-Hibri et le Cheikh Muhammad al-Bouzaydi avaient le même maître, le Cheikh Muhammad Ibn Qaddour al-Wakili al-Karkari, ils furent tous les deux autorisés à guider, mais le Cheikh Ibn Qaddour a demandé au Cheikh al-Bouzaydi avant de mourir de le succéder dans sa zawiyya en disant: "al-Bouzaydi a pris la gourde avec son couvercle", en indiquant qu'il était son héritier spirituel.

Après le décès du Cheikh al-Bouzaydi, Ibn Yallis avec la plupart des disciples donnèrent le serment d'allégeance au Cheikh Ahmed al-Alawi en 1909 comme nous le raconte le Cheikh al-Alawi dans sa biographie en citant les moments ou il voulait quitter l'Algerie peu de temps après le décès de son Cheikh sidi Muhammad al-Bouzaydi:

- "Lorsque les fuqaras ont décidé unanimement de m'empêcher de partir et le destin les a aidé en ce sens, ils ont décidé d'organiser une réunion générale dans la zawiya de sidi Cheikh al-Bouzaydi, cette réunion était présidée par les grands fuqaras parmi eux sidi al-Haj Muhammad Ibn Yallis at-Tilimssani, qui se trouve acctuellement à Damas, il a pronnoncé un discours analysant la situation de la voie à cette époque, suite à celà tous les fuqaras m'ont fait acte d'allégeance par pronnociation et le reste suiva et ce fut ainsi à partir des grands fuqaras ".

Quand la France préparait la conquête du Maroc, pour échapper à la conscription éventuelle, et l’injustice de la colonisation qui interdisait au peuple algérien d’assister aux cours des savants, ou de se rassembler pour s’enseigner la religion. Beaucoup d’Algériens pieux préférèrent émigrer au Mashriq (Proche-Orient), c’était l’exode de Tlemcen ou les émigrants de la foi, Muhammad Ibn Yallis et Muhammad al-Hashemi en faisaient partie après qu’il fit campagne contre l’établissement de la conscription en Algérie peu avant la Première Guerre mondiale.

Muhammad Ibn Yallis quitta l’Algérie avec son disciple Muhammad al-Hashemi et immigra vers les pays du Châm. Il quitta donc son pays le 20 Ramadan 1329 H. (le 14 septembre 1911), transita par Tangers, puis Marseille, avant d’atteindre les pays du Châm. Il passa avec son concitoyen quelques jours à Damas, puis il furent contraints de se séparer. A l’époque, les autorités turques étaient influentes et interdisaient aux émigrés maghrebins de se rassembler.

Ainsi, Muhammad al-Hashemi, dut-il partir en Turquie, alors que le Cheikh Muhammad Ibn Yallis resta à Damas. Après deux ans de séparation, Muhammad al-Hashemi put retourner à Damas, où il retrouva le Cheikh Muhammad Ibn Yallis.

Muhammad Ibn Yallis mourut le mardi 26 Décembre 1927 / 11 Jumada II 1346 H.




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