A l’instar d’autres régions du pays, les prix des aliments de bétail et la sécheresse qui a sévi, ont sérieusement éprouvé l’activité de la production laitière, rendant par conséquent la hausse du prix du lait inévitable, si aucune action réelle de l’état ne vient à la rescousse des producteurs.
Lors d’une rencontre de l’association des éleveurs et producteurs du lait avec les responsables d’une laiterie qui a eu lieu jeudi, l’accent a été mis sur les conditions difficiles auxquelles est confrontée la profession. «Nous payons 2200 DA le quintal de son, 600 DA le fourrage ou encore 360 DA la botte de foin, ce qui est exorbitant. Si aucun effort de l’état ne vient conforter notre combat pour la survie de l’activité, nous ne pourrions tenir plus longtemps, dira cet éleveur, «comment voulez-vous continuer quand la vache arrive à produire 15 litres de lait, alors que son alimentation revient à 400 DA/j sans compter les diverses charges et autres médicaments et honoraires du vétérinaire?» dira un autre producteur lequel avoua rester dans la profession juste parce que le prix du cheptel est trop bas, sinon, il aurait vendu les 25 vaches laitières qu’il possède. Cette position semble partagée par la quasi-majorité des producteurs laitiers lesquels signalent l’indifférence des responsables du secteur «qui n’ont montré aucun effort pour nous porter secours et assistance». Ces producteurs de la région, qui crient à qui veut les entendre leur détresse et désarroi, dénoncent des «comportements et procédés qui ont compliqué davantage la situation». En effet, en plus de la sécheresse, certains monopolisent les aliments de bétail et fixent les prix à leur convenance, notamment dans cette région sensible. Dans ce cadre, des solutions d’urgence ont été suggérées par les membres de l’association lesquels aspirent à ce qu’il leur soit permis de s’approvisionner en son, directement des minoteries, et espèrent des subventions relatives aux autres aliments d’importation qui ont connu une flambée, ainsi que le remboursement des médicaments. Par ailleurs, les membres de l’association trouvent en l’augmentation du prix du litre de lait de production et de celui de la contribution de l’état pour le soutien à la production laitière, les premières mesures qui pourront atténuer la tension. Pour ce dernier point, les membres de l’association trouvent dérisoire le soutien de l’état aux producteurs de lait qui est de 7 DA/l. Lors de cette rencontre, la bonne volonté du directeur de la mini laiterie s’est concrétisée déjà par son annonce aux membres de l’association de l’augmentation à l’achat du prix du litre, qui sera dans 3 mois de 26 DA en sus de la bonification sur la teneur en matière grasse qui est de 0,50 DA par gramme supplémentaire au-delà du seuil minimal de 34 gr/l. Ce prix d’achat, qui est actuellement de 24,30 DA et qui connaîtra graduellement l’augmentation, semble un engagement du propriétaire de la mini laiterie envers les producteurs, mais ceci est tributaire de l’accord de la direction du commerce pour une augmentation du prix du lait à la consommation. «Le litre de lait nous reviendra à 27 DA, avec le prix actuel de 30 DA à la consommation, l’unité ne fera aucun bénéfice . A 35 DA le litre à la consommation, l’unité sera épargnée et de même le producteur pour lequel l’augmentation graduelle sera salutaire» dira le directeur qui avoua maintenir la production à 13000 litres/j alors qu’elle était à 20000 en collectant même du côté de la wilaya de Témouchent à cause de la baisse de la production laitière et des opérateurs de la région de Tlemcen qui viennent puiser dans la production locale. «Le moment est difficile notamment avec l’entrée en lice de géants tel que Danone avec lequel la concurrence ne sera que rude. Ce dernier en exploration dans la région fait des offres avantageuses qui seront fatales pour notre unité si nos conditions de travail restent en l’état», conclut le directeur de la laiterie devant les membres de l’association.
production agricole local
ikramkami - tlemcen, Algérie
10/12/2014 - 227424
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Posté Le : 10/02/2007
Posté par : hichem
Ecrit par : Cheikh Guetbi
Source : www.lequotidien-oran.com