Tlemcen - Ecologie

MAGHNIA - La construction illicite ronge le patrimoine forestier



MAGHNIA -  La construction illicite ronge le patrimoine forestier




Les services des forêts semblent être quasiment absents dans la commune de Maghnia relativement à la dégradation du peu de surfaces boisées dont elle dispose.

C'est au quotidien que les arbres sont sauvagement abattus par une frange d'intouchables qui se sont spécialisés dans la construction illicite et qui continuent d'agir impunément au vu et au su de ces services dont l'indolence n'est pas à prouver.

Après que tous les terrains, tous statuts confondus, ont été sans vergogne accaparés et épuisés par une mafia bien huilée de la construction et la vente illicites, celle-ci s'en est prise au domaine forestier qu'elle a trouvé propice à sa sinistre besogne.

N'ayant rencontré aucune résistance de la part de ceux qui devraient veiller sur les espaces boisés, en l'occurrence les services des forêts, elle s'est attaquée au patrimoine forestier à coups d'incendies volontaires et d'engins (les preuves matérielles sont en notre possession) sans que ces services ne manifestent de réaction à la mesure des dégâts.

Ce sont des dizaines d'hectares d'arbres qui ont été ainsi dégradés, terrassés et préparés en toute quiétude pour la construction.

Ce n'est plus l'apanage de pauvres citoyens à la recherche d'un toit et qui se construisent un petit bout en tôle ou en parpaing, mais il s'agit bel et bien de somptueuses et imposantes maisons sur plusieurs niveaux qui sont construites et revendues aussitôt achevées par ces spécialistes de la construction illicite lesquels ne sont étrangement point inquiétés.

Même si certains ont été poursuivis en justice, ils ne représentent qu'une partie infinitésimale du phénomène qui a pris une proportion plus qu'alarmante à cause de la nonchalance, l'indolence et la permissivité.

L'inertie des services des forêts est par ailleurs à l'origine d'un autre phénomène lequel est autant dévastateur, en l'occurrence l'envahissement sans autorisation aucune de la forêt par des personnes qui défient la loi et abattent les arbres pour planter des oliviers sans que cela ne semble concerner les forestiers.

Des dizaines d'hectares sont ainsi illégalement dégarnis au nord de la ville alors que l'implantation d'une forêt récréative aurait été la solution idéale pour combler le déficit en ce genre d'espace, notamment à la proximité de la station thermale de Hammam Chigueur et afin de préserver le patrimoine forestier que nos parents ont boisé.

«J'ai tout fait pour alerter les services des forêts sur ce qui se passe (vidéo, photos…) mais rien n'a été fait, ils m'ont donné plutôt l'impression que je les dérange. Pire, j'ai été qualifié de rapporteur par un des responsables de ces services… », dira ce jeune citoyen qui espérait investir dans la forêt récréative et qui a, à la demande des services des forêts qui montraient de l‘intérêt au préalable, engagé inutilement des millions pour l'étude du projet avant d'essuyer un refus après cet acte de civisme.

Par ailleurs, selon les documents en notre possession, ceci a engendré en outre l'annulation d'une manière illégale de son bail de location d'un terrain par ces services des forêts.




Nâama - Abattage d’arbres: Agissant durant la nuit, le dénommé M.Ch., âgé d’une trentaine d’années, a été surpris par la police forestière en train d’abattre de grands arbres au milieu d’une pinède de la commune d’El Biodh. Le lendemain matin, accompagnés par des éléments de la gendarmerie, les agents de la police forestière munis d’un mandat de perquisition ont découvert plus d’une cinquantaine d’arbres verts entreposés à son domicile. A Mecheria, c’est aussi le cas de Z.B. âgé de 27 ans, chez qui les forestiers, lors d’une perquisition, ont mis la main sur 250 troncs d’arbres destinés à la vente aux entrepreneurs du bâtiment. Des troncs servant à faire des étais et des supports à l’ossature des toitures d’immeubles ou de maisons. Le mis en cause avoue avoir déjà vendu une cinquantaine de troncs entre 400 et 500 DA l’unité, nous dit-on. Ces deux individus ont été présentés au parquet pour répondre de leurs actes. Par D. Smaili (El Watan.com du lundi 18 février 2013).
Akar Qacentina - Constantine, Algérie

19/02/2013 - 73626

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