Les tribus des Beni Amer (les guerriers de la dynastie zianide)

Considérées comme l’une des plus grandes tribus algériennes (comprenant 85 clans), se sont installées à l’époque des Beni Abdelwad au sud de Tlemcen et possèdent la montagne de Tasaala. Elles contrôlaient toute la région oranaise, de la ville d'Oran jusqu'aux portes du désert (El Bayadh et Naâma), et de Tlemcen jusqu'aux frontières de Mascara et Mostaganem à l'est. Aujourd'hui, elles constituent la majorité des habitants dans les wilayas de Sidi Bel Abbès, Oran, Aïn Témouchent, Saïda, et dans de nombreuses zones à l'est de Tlemcen et à l'ouest et au nord de Mascara, ainsi que dans certaines régions de Béchar, Tiaret, Médéa, et Ghardaïa.

Parmi leurs tribus les plus célèbres : Beni Yaacoub (les Chraqa et les Gharaba = Djâafra), Dhawi Meniâ, la tribu des Obeid surnommée Arabes de l'Est et de l'Ouest, les Zmala, les Douaïr, les Beni Hamid aujourd'hui appelés Beni Amer Chraqa et Gharaba, les Krayech, les Ouled Hlal, et bien d’autres encore.

Abou Hammou Moussa II, dans son poème intitulé « Jarat Adma’i » issu de son livre « Wasitat Assoulouk », a loué et mis en avant le rôle des tribus des Beni Amer dans la refondation de l'État des Beni Zian. Voici un extrait de sa louange :

"Deux groupes de la famille Amer se sont avancés,
Descendants d’Idris le noble, fils de Qassim.
Des hommes, lorsque la bataille s'enflamme,
Ce sont des lions féroces dans l’arène guerrière.
Soueid s'est retirée, laissant son protecteur,
Et son chef s'allongea au sol, inerte.
Des chevaux dirigés vers le Hedjaz semblaient
Des aigles volant entre les groupes de colombes.
Sakhir Ibn Amer gagna la louange,
Tout comme Diab Ibn Ghanem avant lui.
Les chevaux des Ameriennes galopèrent,
Survolant les vagues tumultueuses avec fierté."