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Les intellectuels et les enjeux à venir de l’Algérie



Les intellectuels et les enjeux à venir de l’Algérie
Introduction :


Utiliser la notion d’élite prête souvent à des ambiguïtés et des malentendus. On peut définir l’élite comme étant une minorité qui dispose, dans une société déterminée, d’un prestige, de privilèges découlant de qualités naturelles valorisées socialement (race, sang…) ou de qualités acquises (culture, mérite, aptitudes). Ainsi, l’élite intellectuelle qui concerne notre propos est ce groupe social qui dispose de qualités acquises qui lui donnent un certain statut dans la société. Ce statut que donne la société, est la validation de cette capacité qu’a l’élite intellectuelle à transformer des savoirs en significations sociales. En d’autres termes, l’élite intellectuelle est une catégorie sociale qui produit du sens pour le compte de la société.
Au Veme siècle avant notre ère, cette élite appelée sophiste ouvre les premières écoles pour les enfants de nobles. Plus tard, au XVIIIeme siècle, quand la révolution industrielle annonce une organisation de la société, cette élite sera appelée « philosophes ». Nous pensons que le terme d’intellectuel n’apparaît qu’au XXeme siècle avec l’affaire Dreyfus et regroupe les lettrés qui se sont dressés contre les régimes autoritaires.
Pour faire entendre sa parole et se positionner dans la société, cet l’intellectuel doit posséder et diffuser un savoir. Toutefois, ce savoir ne peut avoir de sens que s’il se transforme en culture et ceci quelle que soit sa cohérence et sa rationalité (A. Kenz). Un cheikh de Zaouia devient intellectuel si ces idées sont acceptées par un grand nombre d’adeptes. Si l’idée se propage dans la société, elle a un sens social, et fait l’organicité de l’intellectuel. Donc Communiquer une pensée est plus signifiant que penser.
En définitive, pour qu’il y ait intellectuel, il faut un ensemble d’idées produites, transmises et validées par la société en tant que valeurs sociales. Le critère de culture et de savoir acquis est nécessaire mais pas suffisant. L’intellectuel doit lever tous les obstacles à l’émancipation sociale, s’impliquer et prendre parti sans être d’aucun parti. « Il s’agit de développer, par la parole et par l’écrit, une critique de la réalité existante et cela au nom de la liberté. » (F. Chatelet) .L’ « intellectuel est celui qui dans son travail et par son travail affirme sa volonté de rechercher et de dire la vérité même si personne ne l’a mandaté pour celà »(A.Khan). Ses qualifications intellectuelles (diplômes, grade, publications scientifiques…) lui donnent le quitus pour se faire entendre par la société. Le critère d’implantation restant insuffisant, il faut lui ajouter une motivation consciente qui permet à l’intellectuel de prendre position.
Dans cette réflexion, nous allons tenter de comprendre la position actuelle des intellectuels à partir de leur parcours depuis la colonisation française.

I/ Les intellectuels et la période coloniale


En Algérie , les premières insurrections populaires ont été dirigés par des lettrés de Zaouïa (l’Emir Abdel Kader, El Mokrani, Bouamama…). L’Emir Abdel Kader avait déjà lu Aristote et Platon : il suffit de lire sa « lettre aux français » pour mesurer la profondeur de ses idées. Bien qu’on ne peut qualifier ces chefs d’intellectuels puisque le concept d’intellectuel n’apparaît que plus tard, ces hommes que la réécriture objective de l’histoire révélera un jour, prouvent à l’inverse de ce que beaucoup prétendent qu’une élite maîtrisant la science et l’épée s’est dressée contre l’invasion coloniale.
La généralisation de l’enseignement en France par les lois de 1881 et 1882 ne s’applique que lentement à la population indigène du fait qu’elle rencontra une double opposition : d’un coté, les chefs de familles musulmans qui redoutaient que leurs enfants oublient leur langue et leur religion de l’autre, les colons qui craignaient de voir naître une élite qui allait remettre en cause l’ordre établi. L’application des lois scolaires en Algérie à partir de 1882 qui devait parachever l’implantation française par la conquête culturelle portait en même temps des valeurs patriotiques et républicaines auxquelles le nom de jules Ferry était attaché. Celui-ci fut le premier homme d’Etat républicain à introduire son idée de « mission civilisatrice » en décrétant ses lois scolaires en Algérie.
L’enseignement secondaire et supérieur rare et tardif profite surtout aux fils de la petite et moyenne bourgeoisie citadine. Le nombre d’inscrits dans le secondaire passe de 81 en 1889 à 125 en 1905. Aussi, le nombre d’étudiants à l’université d’Alger passe de 6 en 1884 à moins de 50 en 1907 ce qui ne représente que moins de 4% des effectifs de l’université. Toutefois, beaucoup d’enfants continuent de fréquenter l’école coranique et française en même temps. Cette situation traduit l’irréalisable ambition de l’idéologie coloniale à introduire sa « mission civilisatrice ». L’Etat colonial prend en charge à partir de 1850 une partie de l’enseignement de la langue arabe dans les Medersa d’Alger, de Tlemcen et de Constantine. Les diplômés qui en sortent sont utilisés comme officiers, agents du culte et de la justice musulmane, interprètes, instituteurs…
Jusqu’en 1861, les écoles coraniques abritaient plus de 20 000 enfants et les universités islamiques de Qaraouyine à Fez, de Zitouna à Tunis ou d’El-Azhar au Caire où chacune regroupait plus d’étudiants que la Médersa la plus fournie. Par ce phénomène de déstructuration-restructuration du système éducatif par l’Etat colonial fait face à une bipolarisation de l’appareil scolaire : l’école coranique d’une part et l’école française d’autre part. La première est une forme de résistance face à l’école française dont le principe obligatoire disparaît en 1887. L’élite intellectuelle qui sort de l’école française reste profondément attachée à la culture islamique (costume arabe, turban…). D’autre part, l’élite intellectuelle qui sort de l’école coranique trouve dans l’université de Zitouna (Tunisie), à El Azhar (Egypte) les mathématiques, l’astronomie et la logique. N’oublions pas que l’Emir Abdel Kader s’est formé au modernisme dans ces mêmes écoles. Ce brassage culturel n’a pas abouti au clivage traditionnel/moderne mais s’est limité à la langue de travail (français-arabe). Cependant, l’organicité de ces intellectuels se heurte à une population analphabète qui continue de sombrer dans le maraboutisme et la superstition ( En 1880, seul 1,9% d’enfants d’age scolaire fréquentent l’école). Ce clivage oriente le mouvement intellectuel dans une double direction : la première vers la dénonciation du maraboutisme (Uléma) et l’autre vers les valeurs modernistes. L’unité du mouvement se trouve dans le projet de restructuration de la sphère culturelle traditionnelle débarrassée de son obscurantisme et ouverte aux valeurs de la civilisation moderne. Un projet qui transforme la tradition pour construire la modernité.
Cet effort de décapage de la tradition de son obscurantisme se heurte à l’incapacité des intellectuels de dépasser le modernisme rudimentaire diffusé par les manuels scolaire alors qu’à la fin du XIX siècle l’Europe connaît déjà les idées de Rousseau, de Hegel et autres…. Coincé entre une tradition qui n’arrive pas à se défaire de son maraboutisme et une modernité qui n’évolue pas, les intellectuels se trouvent dans l’incapacité d’opérer une synthèse entre la tradition et la modernité.
Nos intellectuels n’actualisent leur modernité qu’au début du XXeme siècle lors des premières vagues d’émigration. C’est en France que les Algériens se mettront en contact avec les intellectuels français que l’affaire Dreyfus a regroupés en associations (Ligue des Droits de l'Homme d'un côté et Ligue de la Patrie française de l'autre). De cette ambiance, le sentiment du devoir-être se précise d’avantage, les premières associations politiques apparaissent, leurs revendications politiques portent bien l’empreinte de ce contact avec les valeurs occidentales. De nouvelles formes de lutte et d’expression apparaissent : grèves, pétitions, délégations, mémoires.. .Des intellectuels algériens et tunisiens demandent l’indépendance de l’Algérie dans un mémoire adressé au congrès de la paix réuni à Versailles en 1919. La répression se fait plus forte, les bibliothèques et archives sont brûlées, les écoles saccagées, l’arabe et l’islam son marginalisés. Poussée dans ces derniers retranchements, la culture algérienne cherche son identité dans l’islam. Privés de leur langue, les intellectuels modernistes s’approprient la langue de l’occupant et font de leurs revendications une synthèse des valeurs traditionnelles et occidentales. Le premier parti politique créé en 1926 énonce l’indépendance nationale et revendique à la fois l’islam et l’égalité des droits avec les Français.
Ces revendications très larges font de ce parti une organisation de masse qui écarte tout débat intellectuel évitant la division dans le rang des nationalistes. Les intellectuels algériens verront leur organicité limitée par le caractère de ce parti et les autres partis qui viendront plus tard (UDMA- PCA). D’un autre coté les ulémas revendiquent l’identité algérienne à travers l’Islam et la langue arabe. Ce réformisme religieux soutient une purification de la foi par un retour aux sources originelles pour rattraper le progrès de l’occident. La tache immédiate est de s’attaquer au maraboutisme en purifiant les pratiques religieuses. Pour eux l’occident est une puissance matérielle (technique et économique) sans relation avec les mutations sociales, idéologiques et culturelles. Là aussi, l’inconsistance des intellectuels maîtrisant l’Arabe ne pourra jamais marquer ce mouvement qui restera réformiste.
L’intransigeance de la France à l’encontre de ces mouvements nationalistes et la répression qui a suivi a posé la question de l’indépendance en termes de révolution armée. La mobilisation sociale se fait au nom de l’indépendance nationale, le FLN représente le peuple algérien dans sa lutte. Ce parti qui veut être populaire dans sa composante sociale devient hégémonique. La question de l’indépendance nationale et de sa priorité relègue le débat idéologique en second plan.

II/ Intellectuels et période post-indépendance


La civilisation occidentale a réussit le renouvellement des valeurs anciennes et leur mises en accord aux nécessités de l’époque par la critique historique. C’est une rénovation, une sorte de mise à niveau des croyances et des traditions. Là, a été le rôle déterminant des intellectuels du XVIIeme siècle qui par la critique ont rendu conformes à la société bourgeoise ces croyances et traditions L’Europe a réussi l’utilisation de la tradition pour se lancer dans la modernité grâce à l’apport :
-De la révolution anglaise contre l’autoritarisme des rois (XVII eme Siècle).
-De la révolution française qui a exalté le nationalisme de la bourgeoisie contre l’ancien régime puis contre la royauté.
-Du siècle des lumières qui tout en respectant les croyances et les cultures, a placé l’individu dans un espace de liberté individuelle (liberté d’opinion, d’expression et d’association) dont les limites sont l’ordre public et les droits des autres.
Ainsi l’œuvre des intellectuels a été la construction d’une modernité à partir des représentations ancestrales.
Au lendemain de l’indépendance, le pouvoir, légitimé par la guerre de libération nationale, fait poursuivre le mouvement national dans sa lutte pour la souveraineté nationale vers la lutte contre le capitalisme. Toutes les représentations qu'a produit la bourgeoisie européenne ( marché, concurrence, liberté , démocratie ) ont été déclarées non valables.
L'industrialisation en Algérie, amputée de ces représentations intellectuelles, s’est limitée à une réponse aux besoins sociaux de la population ( emplois, éducation, santé….). L’industrialisation s’est faite en dehors de sa propre culture. Elle a refusé son appartenance aux valeurs qui l’ont portée (modernisme) et a annoncé son autodétermination. Elle s’est proclamée comme étant algérienne.

Les deux élites (francophones et arabophones) déjà au pouvoir n’ont point besoin d’une industrialisation pour conquérir le pouvoir. Cependant le fait qu’elle soit ensemble à partager ce même pouvoir fait que chacune des élites cherche à en avoir l’hégémonie. Cherchant une stabilité, le nouveau pouvoir cède à la tendance traditionaliste qui aura en charge le culte (ministère des affaires religieuses), les médias, la culture, la justice et le système éducatif. L’arabe est utilisé comme un moyen de combat contre l’influence occidentale. En 1968, un décret impose l’arabisation de la fonction publique dans un délai de trois ans. Ce décret va permettre à cette tendance de s’élargir à la fonction publique. A défaut d’une langue ouverte sur les défis technologique, technique, culturel et artistique, l’arabe se cantonne dans des débats stériles, au nom d’un retour aux sources. Tout ce qui vient de l’Orient arabe et islamique est sur-représenté. Dans les manuels scolaires, l’histoire du moyen Orient islamique occupe une place plus importante que l’histoire de l’Algérie. L’appel à la coopération moyen orientale dans l’enseignement accentue davantage ce retour au passé glorieux. C’est une véritable industrie de l’esprit inapte à la critique et rebelle au progrès. Ce n’est pas parce que l’arabe soit incapable de modernité mais ses défenseurs l’utilisent pour en faire un outil d’endoctrinement idéologique qui discrédite l’apport de la modernité. La tendance moderniste se lance dans un vaste programme d’industrialisation et de réforme agraire. Elle utilise une technocratie francisée pour gérer les secteurs sur lesquels se base toute la stratégie de développement économique (Finance, Plan, commerce…). Forts de leur technicité et faibles de leur organicité ces technocrates n’ont aucune emprise sur la société. La modernité comme expression idéologique de l’industrialisation est contrariée par l’unicité du parti (FLN), le rejet du libéralisme, et d’une langue d’expression (le français) qui devient de plus en plus étrangère à une société qui s’arabise
Les premiers vont façonner le système de représentations sociales donc : l’imaginaire social ; les seconds les structures sociales. On assiste à une Algérie à deux mouvements opposés : le courant moderniste auteur d’un espace économique dans son sens matériel à travers la constitution d’une base industrielle d’une part, et le courant arabisant qui a occupé l’espace publique d’autre part. L’un tirant vers une modernisation sans modernité, et l’autre vers un retour aux sources sans modernisation. On assiste alors, à une double organicité de l’intellectuel : l’une n’ayant pas d’emprise sur la société parce que ne pouvant pas se socialiser (médias, presse,…) et l’autre voulant un retour aux sources au nom de la préservation de l’identité nationale.
Le résultat de cette opposition est une industrialisation matérielle qui ne peut fonctionner faute de représentations sociales qui lui sont propres.


Conclusion


Les mouvements d’indépendances constatés depuis le milieu du XXe siècle n’ont pas donné lieu à un essor scientifique et technologique dans les pays nouvellement indépendants. La question du non développement des savoirs modernes est aussi le résultat d’un étouffement intellectuel par la nature des élites politiques qui ont pris le pouvoir à la suite des indépendances. La modernisation comme mouvement occidental a été en même temps une dynamique sociale capable de maîtriser, de produire et d’appliquer des savoirs scientifiques en vue de multiplier les richesses matérielles et non matérielles. Le travail qui produit la richesse, désormais valorisé, devient un facteur essentiel de promotion sociale, favorise la reconnaissance des capacités et des compétences. Sous l’effet de la démocratisation de l’enseignement et la diffusion de la culture, l’élite intellectuelle se renouvelle sous la pression de la société qui devient de plus en plus exigeante. Le développement n’est pas une affaire de machines et d’ingénieurs, il est une fonction sociale qui produit, organise et sanctionne des savoirs scientifiques que les hommes de savoirs incarnent.




ANNEXE :



Plus de 7 000 médecins algériens exercent dans les hôpitaux français, sur un total de 10 000 médecins étrangers. Ce chiffre englobe les spécialistes qui représentent environ 50% de l’ensemble
L’institut national de la statistique et des études économiques (INSEE) a recensé 99 000 chefs d’entreprise d’origine algérienne en Europe, dont une majorité en France. Ils emploient environ 2,2 millions de personnes et leur chiffre d’affaires global consolidé dépasse 15 milliards d’euros, selon une première estimation. Le secteur du tourisme recueillerait une partie de cet investissement.
Parmi les chefs d’entreprise nommés chevaliers de la légion d’honneur par le président J. Chirac, on trouve deux Algériens de la diaspora : Arezki Idjerouidène et Kaci Aït Yala. Le premier dirige la compagnie aérienne Aigle Azur et le groupe de transport Go Fast (Arabies n°197), détenteur du trophée de la société la plus performante d’île-de-France et classé second sur le plan national en 2002. Quant à Kaci Aït Yala, il codirige avec son frère Slimane le groupe BYA Electronic, qui compte seize sociétés implantées dans quatre pays : France, Algérie, Maroc et Grande-Bretagne. En 1997, l’une des sociétés du groupe Universal Multimedia a été la première au monde à afficher une image TV sur un écran plasma. Ce qui lui a valu de recevoir un certificat de l’Agence française de l’innovation (Anvar) et le prestigieux label “technologie-clé”. Partenaire, entre autres, de Thomson et de Fujitsu Microelectronics et repreneur de Continental Edison, le groupe BYA poursuit ses négociations commerciales, de partenariat et d’acquisition. Aux États-Unis, les choses sont différentes.
Le coût moyen pour former un diplômé serait d’environ 100 000 dollars. Compte tenu de l’information du Conseil économique et social (CNES), cela représenterait une perte d’au moins 40 milliards de dollars dans le cas de l’Algérie - uniquement pour les diplômés qui ont quitté le pays durant la période comprise entre 1992 et 1996

Références


A. El-Kenz, « Au fil de la crise », Bouchene, Alger 1989
Collectif, « Elites et questions identitaires », Série Refléxions, Casbah Editions, Alger1997
Giovani Busino, « Elites et élitismes », Casbah Editions, Alger 1998
O. Carlier, F. Colonna, A. Djeghloul et M. El Korso, « Lettrés, intellectuels et militants en Algérie : 1880-1950 », OPU, Alger 1988

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Par Abdelatif Kerzabi, Maître de conférences, Université de Tlemcen | Avant | 11/05/2006 15:23 | Après | Actes des rencontres | un commentaire | Lu 1449 fois | Version imprimable

Commentaires

1 - L'intellectuel
par hamza, le Dimanche 21 Janvier 2007, 23:53
j'ai trouvé dans cet article des informations precieuses ; chose qui n'est pas du tout etonnante

surtout de la part d'un grand professeur comme monsieur karzabi qui est tres respecté notamment

dans le milieu universitaire.merci" beaucoup mon proffesseur ".

mais, j'ai essayé d'obtenir une version de cet aricle en arabe pour savoir le sens du mot intellectuel

en arabe .malheureusement le site n'assure pas cette option.et le mot que je cherche ne se trouve

malheureusement aussi en aucun dictionnaire ni de traduction ni celui de la langue arabe

sachant que le mot" intellectuel"etymologiquement porte le mot intelligence en arabe "dhakaa"

et donne en suite comme deffinition "celui qui fait travailler son intelligence"..

consequence on tombe dans la confusion .le "moutekef" qui est le cultivé ou le "moufakkir" qui

le penseur en langue française .conclusion la langue arabe est encore une fois dans l'incapacité

de trouver une appelation à ses intellectuels arabes dans le sens etymologique français

tous mes grands respect proffesseur.


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