Après avoir sillonné le pays 20 jours durant, pour séduire les électeurs avec leurs programmes, les trois candidats à la présidentielle du 7 septembre s'en remettent maintenant à la sanction de l'urne.
C'est le silence électoral, depuis mardi à minuit, soit trois jours avant le jour ‘J', comme l'exigent les dispositions de la loi organique relative au régime électoral. Déjà, l'Algérie est en pleine ambiance des élections avec l'entame du vote pour la communauté nationale établie à l'étranger et suivie par les habitants du grand Sud. Les bureaux de vote itinérants ont pris la direction des zones sahariennes lundi et mardi 3 septembre, pour permettre aux électeurs des zones enclavées d'accomplir leur devoir électoral, alors que l'opération du vote a effectivement commencé lundi pour quelque 865 490 électeurs établis à l'étranger, selon les chiffres de l'Autorité indépendante des élections (ANIE), dont 45% de femmes et 55% d'hommes. Ces derniers auront jusqu'à samedi 7 septembre, jour du scrutin en Algérie, pour voter en faveur du candidat de leur choix à travers les 117 commissions chargées de l'encadrement de ce corps électoral à l'étranger (18 en France, 30 dans le reste des pays européens, 22 dans les pays arabes, 21 dans les pays africains et 26 en Asie et en Amérique).
Jusqu'à présent, l'opération de vote se déroule dans les meilleures conditions pour les électeurs qui ont montré, selon les images diffusées par la télévision. Et, c'est ce qui est attendu le 7 septembre pour les 24 millions d'électeurs qui vont se rendre dans les bureaux à travers le pays dans un climat serein pour donner leur voix à l'un des trois candidats en lice, Abdelmadjid Tebboune, Abdelali Hassani Cherif et Youcef Aouchiche.
Rappelons que la campagne électorale, qui s'est déroulée dans le calme, a été empreinte d'un respect total entre les trois candidats, qui ont axé leurs interventions chacun sur ce qu'il compte apporter de mieux aux algériens s'il sort vainqueur de l'urne le 7 septembre. Et inviter les électeurs à voter massivement faire taire les voix ennemies qui, même si elles ont perdu de leur force, se font entendre par-ci et par-là, notamment sur les réseaux sociaux où une campagne parallèle féroce a tenté le forcing pour ternir les images des candidats et de leurs représentants, notamment le candidat président qui a été ciblé d'une manière outrageante.
Des perturbateurs de l'élection présidentielle sont tapis à l'ombre pour agir dès la moindre occasion qui leur est offerte.
Rappelons dans ce contexte le démantèlement à Tlemcen, à quelques jours de l'élection présidentielle, d'un réseau de renseignement et d'espionnage, constitué de quatre marocains et trois algériens. Les personnes identifiées par l'enquête, sous «les accusations criminelles d'intelligence avec un pays étranger, ou l'un de ses agents», pour «crime d'espionnage» ainsi que pour «entrée illégale sur le territoire pour trois des ressortissants marocains» ont été placés en détention provisoire par le juge d'instruction près le tribunal de Tlemcen, et l'enquête en cours pourrait aboutir à d'autres révélations.
Pour dire que les services de sécurité sont en alerte maximum pour parer à toute tentative de perturber l'élection présidentielle du 7 septembre.
L'Armée nationale populaire (ANP) est également «pleinement disponible à sécuriser toutes les étapes de l'élection présidentielle prévue le 7 septembre prochain, en veillant à ce que toutes les conditions de sécurité soient réunies pour permettre aux citoyens d'accomplir leur devoir électoral dans un climat empreint de calme et de quiétude», selon ce qui a été rapporté par le dernier numéro de la revue ‘El Djeich'.
Ne reste plus qu'aux électeurs d'exprimer leur attachement à l'amour de patrie à travers ce petit geste de glisser un bulletin dans l'urne et se rappeler que d'autres de leur sang pour que cette liberté leur soit offerte.
Posté Le : 04/09/2024
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : A. Z.
Source : www.lequotidien-oran.com