Tlemcen - Palais du Mechouar, Tlemcen

Le palais du Mechouar de l'extérieur



Le palais du Mechouar de l'extérieur


L'entrée principale de la Citadelle El Mechouar est situé rue Commandant Ferradj.

La citadelle El Mechouar édifié en 1145 par Abd El Moumen Ben Ali de la dynastie Almohade fut un lieu de campement militaire Almoravide lors du siège d'Agadir vers le milieu du XIè siècle. Yaghmoracen Ibn Ziane fondateur de la dynastie quitta el Qasr el Qadim, y transféra sa résidence en cet endroit devenu siège des rois Zianides (beni Abdeloued) dès la fin du XIIIè siècle.

Ses successeurs y édifièrent mosquée, palais (Dar el Moulk, Dar Essourour, Dar Abi Fihr, Dar el Abou Tachefine). L'enceinte fut érigée plus tard par le 13è souverain, Abou el Abbas Ahmed. Citadelle et garnison sous les turcs, elle servi de refuge aux familles couloughlis en 1670. Les troupes françaises pénètrent dans la citadelle en 1836.

Après le traité de la Tafna, l'Emir Abdelkader l'occupa entre 1836 à 1837. Il fut réoccupé par les militaire français des 1842. Quelques années après ils entreprirent de raser les palais du Mechouar qui avaient subsisté et l'aménagèrent en caserne.

Cette Citadelle est imposante par sa structure unique ; son côté Est, apparemment élevé, repose sur une colline qui surplombe les quartiers 'Hawma" de Mellala et Rhiba et les autres quartiers du bas, dominant la plaine du Nord Est. Quant aux côtés Nord et Nord Ouest, ils furent dressés en bordure de la nappe d'eau.

La porte d'entrée principale était probablement un pont levis appelée Bab El Bounoude. Force est de constater qu'au Sud, les murailles sont élevées à l'extérieur par rapport au niveau du sol, qui avec le temps et les remblais, a gagné une élévation remarquable par rapport à son niveau actuel.

Ce monument, pendant le long règne Ziyanide, a connu une grande expansion, des transformations et enrichissements en plusieurs étapes par une variété d'édifices, dépendances, annexes et autres constructions comme les deux Bastions de Style Ziyanide à colonnes rondes qui subsistent encore de nos jours.

Malgré la destruction de la grande bâtisse par la colonisation et de l'ensemble des murailles Est, où se trouve l'actuel quartier Mustapha, son espace reste imposant.

Le Mechouar, citadelle très célèbre, a acquis une gloire et a joué un rôle déterminant dans tous les domaines : politique, social, militaire et autres. Digne de son étymologie," le Lieu de Mouchawara" ou de conseils consultatifs, il était encore la résidence du gouvernement central.

Encore, faut il des recherches pour éclairer son rôle véritable. Sa configuration, continue de se dégrader progressivement par l'indifférence à l'égard de son passé prestigieux. Les vestiges d'un palais royal viennent de voir le jour après creusement du sol. Les traces laissent apparaitre de splendides mosaïques ainsi que de petits bassins ornés de marbres en bordure.

Les murs du haut témoignent de la présence de l'art Andalou (Cordou) à travers des fragments de décoration. Tout ce chef-d'oeuvre raffiné fut défiguré pour servir, après sa mutilation, de vulgaires dépendances du Méchouar en tant que caserne coloniale.

L'ensemble de ses ouvrages intérieurs a été anéanti, à l'exception de son minaret et de sa Mosquée qui, quant à elle, fut transformée en chapelle.

En 1942, ce fut l'acte d'une profanation préméditée décidée par le Génie militaire français : afin de dégarnir les murs de leur crépissage naturel, ce qui a ôté tout le charme de son décor historique et n'a fait qu'accentuer la perspective de discrédit de leurs auteurs.

De cette destruction globale, seule une petite bande du haut des deux fameuses tours rondes, ainsi qu'une partie des murailles conservent jalousement leur enduit originel. Ils sont visibles en face de l'hôtel Maghreb à la hauteur de l'ancienne rue de Sidi Bel Abbès.

Auparavant, la disposition des merlons et créneaux, dégageait une symétrie artistique inspirée fortement de l'esthétique Andalouse. Son identité est reconnaissable sur les murailles du vieux cordoue. L'acte en question était dicté par des intentions de dénaturalisation.



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