Une séance de formation pour les médecins généralistes sur le cancer de la prostate s'est déroulée jeudi dernier à la bibliothèque du CHU Tlemcen dans le cadre du mois mondial de la sensibilisation sur cette maladie, organisée par le ministère de la Santé.Cette conférence animée par le professeur Taleb-Bendiab Djelloul, chef de service d'urologie grâce au soutien de l'administration médicale et paramédicale de l'hôpital, et la Direction de la santé, a permis de faire le point sur cette maladie qui occupe actuellement la 5e place en Algérie dans les cancers masculins après le poumon, le côlon, la vessie et l'estomac.
C'est aussi le deuxième cancer urologique après celui de la vessie à cause du fléau du tabagisme. Son incidence est en nette augmentation vu le vieillissement de la population et l'allongement de l'espérance de vie.
Les facteurs de risque sont génétiques, ou alors, à cause des fléaux comme l'obésité, le tabac, et les pesticides. Il se déclare à partir de 50 ans, parfois un peu avant dans les formes familiales avec une incidence nette à partir de 65-70 ans.
Le dépistage individuel est nécessaire pour un diagnostic précoce et une prise en charge adéquate. Le rôle du médecin généraliste, l'omnipraticien ou le médecin de famille est indispensable pour le dépistage et son orientation vers l'urologue pour compléter les investigations et le traitement.
Ce traitement dépend du stade et peut aller de la surveillance des cancers indolents ou chez les sujets âgés, vers le traitement chirurgical, la radiothérapie, l'hormonothérapie ou la chimiothérapie en plus des nouvelles thérapies.
Toutes ces thérapies ont un coût et des effets secondaires. Le meilleur traitement reste donc la prévention. Dans le service d'urologie du CHU de Tlemcen que dirige le Pr Taleb-Bendiab depuis son arrivée en novembre 2019, il a été remarqué que le nombre de cancers de la prostate ne cesse d'augmenter, bien que le cancer de la vessie passe avant lui et chaque semaine 3 à 4 nouveaux cas suspects arrivent à la consultation et sont investigués pour les confirmer.
Malheureusement, la plupart arrivent à des stades avancés où la chirurgie curative ne trouve pas de place et d'autres traitements palliatifs sont proposés.
Fadela Ch.
Posté Le : 20/11/2021
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Fadela Ch
Source : www.lesoirdalgerie.com