La «soumâa» de la mosquée, un vestige de l'ancienne ville arabo-berbère d'Hennaya, qui date du XIIIe siècle, c'est-à-dire du temps des rois de Tlemcen, mérite plus d'attention de la part des citoyens et des responsables de la culture de la wilaya de Tlemcen. Au-delà de la valeur historique et architecturale de ce monument qui constitue, indéniablement, l'une des (rares) pièces du patrimoine les plus racées de la région d'Hennaya, la «soumâa» renferme à l'intérieur un escalier tournant permettant l'ascension du minaret d'une hauteur de 15 m et du haut duquel on découvre un magnifique panorama d'oliviers et de figuiers. A 30 m du minaret existe encore l'ancien puits de la mosquée d'une profondeur de 16 m.Cependant, l'état des lieux laisse vraiment à désirer si ce n'est qu'il a plongé dans un état des plus déplorables menaçant, à plus d'un titre, les trésors de ce site. Ce site historique qui abrite des pièces précieuses et uniques et qui sont en péril, est en train de s'éteindre d'année en année et ce, faute de restauration», indique un habitant du voisinage et d'enchaîner: «même sa stabilité est aujourd'hui menacée à cause de la disparition d'une des deux pierres taillées en auges placées à sa base. On raconte même que cet endroit était très prisé par le roi Abou Hammou Moussa II (1353-1389), le roi poète et aussi le restaurateur de la dynastie zianide». Est-ce le boum économique observé à Hennaya qui a fait oublier aux citoyens d'honorer leur ville à travers ses sites historiques, dont ce monument qui faisait la fierté des nobles souverains de la dynastie des Zianides?
Posté Le : 09/03/2008
Posté par : sofiane
Ecrit par : Khaled Boumédiène
Source : www.lequotidien-oran.com