Entre légende et vérité

Ecrit par l’historien Omar Dib et.
réalisé par Mustapha Hacini, le
documentaire raconte le mythe
d’une femme dont l’origine a
été délibérément tronquée ; une
femme dont on dit qu’elle aurait
été belle, pieuse (elle aurait
appris les soixante sourate du
,Coran dès l’âge de 6 ans) sage
bienfaitrice, et qui aurait combattu le roi de Fès, après que
ce dernier, se sentant humilié
par le refus de sa demande en
mariage, ordonna à son armée
d’attaquer la tribu de Lalla Maghnia. « Elle savait que derrière
l’idée du mariage, le roi de Fès
voulait accaparer cette région
ouest (de l’Algérie) », nous a
.confié Mustapha Hacini
Décédée à l’âge de 40 ans, Lalla
Maghnia, au vu de plusieurs
versions sur sa vie, reste une
légende dont on ne connaît que
,peu. Ayant épousé son cousin
qui lui en fit voir de toutes les
couleurs parce que étant jaloux
de sa notoriété, elle donna
naissance à deux filles. Elle avait
accompli deux fois le rite sacré
du hadj. De retour des Lieux
Saints de l’Islam, elle tomba
.gravement malade et mourut.
»
Mellouk, une tribu sur la bande
frontalière », croit savoir M. Dib
qui a quand même eu le mérite
de contribuer à donner une
version – certes incomplète ou
quelque peu tronquée - mais
.qui a provoqué un débat
Le documentaire fiction, comme
,nous l’a précisé le réalisateur
est techniquement bien fait. Les
acteurs et actrices sont des professionnels. Une œuvre irréprochable, pour ainsi dire, si ce n’est
les quelques zones d’ombre qui
.ont rendu le travail incomplet
Mercredi, les spectateurs de la
ville de Maghnia sont restés sur
.leur faim
Lalla Hadja Maghnia, dont la
ville de 200 000 habitants porte
son nom, a dit : « Celui qui a
mangé 40 galettes chez moi
.« est considéré parmi les miens
Une sentence qui confirme que
tout être atterrissant dans cette
ville hospitalière, se sent chez
lui. C’est la baraka de Lalla Hadja
Maghnia...