Biographie de Mohammed El-Ouedjdijeny

Mohammed Ben Mohammed Ben Mouça El-Ouedjdijeny, surnommé Es-Seghir (Le Jeune).
Ce savant jurisconsulte, ce très docte polymaticien, ce parfait connaisseur, ce modèle à suivre, cet argument, cet illustre personnage qui était le but des voyages de tous les étudiants, fut l'un des savants malékites les plus éminents et les plus remarquables de ces derniers temps. Il savait par coeur le Précis de jurisprudence d'Ibn EI-Hadjib, le Précis de Khalil, une partie du Chamil de Behram, l'Alfiya d'Ibn Malik, la Djaroumiya, les Articles de foi d'Es-Senoûsî, El-Kharraz, Ed-Dhaht (Traité de l'orthographe), Ibn Berry, le Telkhis el-miftah, Ibn Es-Sobky et la Kharradjiya. II avait étudié El-Kharraz, le Dhaht et Ibn Berry sous la direction du cheikh Mohammed ben Abderrahrnan El-Ouahrany qui enseignait ces ouvrages le jeudi et le vendredi de chaque semaine; le Coran, sous Othman Ech-Chaouy; l'unitarisme, sous Saïd El-Maqqary; la jurisprudence, sous Mohammed Abou's-Sadat Es-Seghir; les principes fondamentaux du droit, la rhétorique, la logique et la prosodie, sous Cheqroun ben Haîba El-Ouedjdijeny; la prosodie, sous Mohammed ben Ahmed El-Kinany, surnommé BouZouba'. Il savait de mémoire seize ouvrages. C'est à lui qu'on recourait quand on voulait résoudre les questions difficiles de la jurisprudence, des principes fondamentaux du droit, de la logique, de la prosodie, etc. II mourut de la peste en 981 (inc. 3 mai 1573). On lui attribue d'innombrables prodiges. Le jour où on l'ensevelit près du tombeau de son père, dans le territoire des Beni-bou-Belal (près de Mansourah, aux environs de Tlemcen), quelques assistants entendirent un bourdonnement dans le ciel, pendant que les lecteurs du Coran faisaient sur sa tombe un grand nombre de fois la lecture complète du Livre sacré. Mohammed ben Mohammed ben Mouça était un jeune homme plein de pieux sentiments, qui avait été élevé dans le culte de Dieu; jamais les femmes n'ont enfanté le pareil.