Saïd Babouche est un grand homme dont on parle trop peu, mais qui a joué un rôle crucial dans la révolution algérienne.

Né le 9 février 1921 dans le douar Yaskren de la commune actuelle de Boudjima, il a rejoint le Parti du Peuple Algérien (PPA) à l'âge de 16 ans en 1937.

En 1944, Saïd Babouche a rejoint Les Amis du Manifeste pour la Liberté (AML), puis le Parti du Manifeste pour le Triomphe des Libertés Démocratiques (MTLD) en 1947. L'année suivante, il a rejoint l'Organisation Secrète (OS). Bien que cette fraction armée ait été dissoute, il est resté au MTLD jusqu'au début de la révolution armée, où il a activé sous la bannière du FLN.

En 1949, il a été nommé chef de zone pour Sidi-Namaâne, R'djaouna, Tizi-Ouzou, Naciria et Issers. En 1950, il a été envoyé en Belgique pour acheter et acheminer des armes vers l'Algérie. En janvier 1954, il est devenu chef de la région d'Aïn El Hammam, Larbaâ Nath Irathen, et a dirigé le territoire jusqu'à la Soummam.

Sous le nom de guerre "Si Tahar", Saïd Babouche était membre du comité des Sept regroupant toutes les régions de la Kabylie. Son domicile de Tizi-Ouzou était un refuge pour les militants du FLN, notamment Krim Belkacem et Ouamrane.

En novembre 1954, il a été arrêté et soumis à la torture pendant 18 jours au campement militaire de Tigzirt avant d'être exécuté avec deux autres militants, Mansri Amar de Timeghras et Louni Arezki de Makouda, dans la cour de Berberousse le 8 avril 1957 à 4h du matin.

Nous devons rendre hommage à ces martyrs pour leur sacrifice dans la lutte pour la liberté de l'Algérie.