Tizi-Ouzou - Revue de Presse

Vente-dédicace de Ferroudja Ousmer «Je suis venue à la poésie par la mort»



Publié le 21.10.2024 dans le Quotidien l’Expression
La romancière et poétesse Ferroudja Ousmer a rencontré son public à Tizi Ouzou pour dédicacer son deuxième livre dans le cadre des séances qu’organise et abrite la librairie Cheikh Multi-livres.

Il s'agit d'un recueil de poésie intitulé Tawenza qui veut dire approximativement «destin». Le livre, bien que portant un titre en langue amazighe, est écrit en langue française. L'auteure a expliqué qu'elle a opté pour Tawenza car elle n'a pas pu trouver d'équivalent exact et fiable à ce mot en langue française qui signifie approximativement «destin». Il s'agit de la première expérience éditoriale de Ferroudja Ousmer dans le genre poétique. Elle avait déjà publié un roman autobiographique intitulé Derrière les larmes de ma grand-mère. Cette rencontre littéraire, la deuxième de la saison après celle animée par l'écrivain Jugurtha Abbou, a été une occasion pour que l'auteure parle de sa passion pour les mots, mais aussi pour échanger avec les lecteurs et même pour déclamer certains de ses poèmes contenus dans son recueil. L'auteure a précisé que son livre contient des illustrations réalisées par son époux. En outre, l'ouvrage est préfacé par l'écrivaine Keltoum Staali, lauréate du prix «Mohammed Dib» pour son roman La ville aux yeux d'or. Ferroudja Ousmer a précisé d'emblée que son recueil de poésie n'est qu'un prétexte pour rendre un hommage à son amie disparue: Fadhela Harzi Fellag qui est la soeur du célèbre comédien et écrivain Mohamed Fellag. «Je trouve qu'elle est partie trop tôt et je me suis dite que c'est peut-être le moment de la ressusciter à travers ces quelques vers», a affirmé Ferroudja Ousmer, pleine de vitalité en dépit des épreuves de la vie qui n'épargnent aucun être humain. Ferroudja Ousmer a souligné qu'elle était arrivée à la poésie par la mort. «La mort a été le déclic qui m'a poussé à la rime», a ajouté Ousmer. Il est donc beaucoup question de la mort dans ce recueil de poésie. Mais pas que. D'autres sujets jalonnent ce recueil comme l'inévitable condition de la femme. Ferroudja Ousmer a même déclamé un poignant poème dédié à la femme dans les deux langues française et amazighe. En tamazight, le poème a semblé avoir touché plus le public. Ousmer n'a pas manqué de le remarquer: «Apparemment, en tamazight, ce poème semble être plus poignant». Ferroudja Ousmer a souligné que sa poésie n'obéit à aucune rime ni à aucune métrique: «Ma poésie, ce ne sont que des ressentis». La poétesse a expliqué qu'elle préfère que ses poèmes soient courts et simples tout en étant percutants. Beaucoup de lecteurs lui ont d'ailleurs exprimé que ce choix leur a convenu parfaitement. Ferroudja Ousmer a rappelé qu'elle a participé à plusieurs ateliers d'écriture tout au long de ces dernières années. «Nous avons écrit beaucoup de poésies et j'ai participé à l'organisation de plusieurs salons du livre, notamment celui de Boudjima, Racont'art ainsi que du festival de l'association Youcef Oukaci». Toutes ces activités dédiées à la culture et à la littérature n'ont fait qu'attiser la verve d'écriture chez Ferroudja Ousmer qui a réussi à conférer beaucoup de vivacité et d'ardeur aux rencontres de la librairie «Cheikh Multilivres» qui se poursuivront à raison d'une rencontre chaque samedi. La prochaine sera animée par l'écrivaine Hedia Bensahli.

Aomar MOHELLEBI



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