Tizouine (Bouzeguene/Tizi Ouzou), désigné «Village le plus propre»: dixième édition du concours annuel du «Village le plus propre»

Le village Tizouine, dans la commune de Bouzeguene, a remporté la première place de la dixième édition du concours annuel du «Village le plus propre» organisé par l'APW de Tizi-Ouzou.

En plus de ce village qui a été distingué, lors d'une cérémonie organisée, jeudi dernier, à l'hémicycle Rabah-Aïssat de l'APW, en présence des autorités civiles et militaires de la wilaya, six autres villages figurent au palmarès.

Le village Agouni-Bouragh (Aït Oumalou) s'est placé à la deuxième position. La troisième place est revenue au village Aarvi (Iflissen), la quatrième à Ihasnaouene (Mechtras), la cinquième à Bouhamdoun (Maâtkas) et la sixième place à Tirourda (Iferhounene). Ighil Ivouslamene (Draâ-el-Mizan) s'est adjugé la 7e place.

Vingt-cinq villages étaient en course pour remporter le trophée du super concours récompensant le village lauréat des précédentes éditions et ayant gardé le cap dans la préservation de son cadre de vie. La palme est revenue au village Sahel. Des récompenses allant de 6 à 1 million de dinars, selon l'ordre de mérite, ont été remises à chacun des lauréats, sous forme de subvention pour la réalisation d'opérations de développement en lien avec l'environnement et le cadre de vie villageois.

Les sept lauréats ont été sélectionnés après délibération du jury qui a dû faire le tri parmi une vingtaine de concurrents choisis sur la base d'une fiche d'évaluation préétablie par la commission de sélection. Celle-ci a effectué des visites au niveau de quelque 49 villages qui ont formulé leur demande pour participer à la compétition du «Village le plus propre» auxquelles s'ajoutent les visites effectuées au niveau des 25 villages inscrits pour le super concours.

Au total, plus de 75 sorties ont été effectuées par la commission de sélection et d'évaluation des villages candidats pour les deux trophées et qui sont répartis à travers 35 communes.

«Des sorties qui nous ont permis d'établir un constat regrettable de l'état de l'environnement dans notre wilaya», a avoué Hachemi Radjef, président de la commission hygiène et environnement de l'APW.

«L'environnement dans notre wilaya reste menacé; il est caractérisé par la prolifération de décharges sauvages à ciel ouvert, rendant nos forêts, nos routes et notre milieu en général des plus repoussants», déplore l'élu.

«L'urgence est d'aller vers des solutions salvatrices, à travers la mise en place des dispositifs de tri sélectif», préconise-t-il, tout en interpellant les pouvoirs publics afin de concrétiser l'idée formulée à l'occasion de l'édition précédente du concours Rabah-Aïssat consistant en la création de ce genre de dispositifs (tri sélectif) dans les écoles et l'université».

«Nous souhaitons que les pouvoirs publics nous accompagnent dans la concrétisation de ce projet aussi vital que non coûteux», lancera le président de la commission hygiène et environnement, qui a formulé quelques recommandations pour la sauvegarde et l'amélioration de l'environnement et du cadre de vie.

Il appellera, notamment, à la création, au niveau de chaque commune, d'une association dont la vocation sera la protection de l'environnement.

Il incitera les secteurs de l'éducation nationale et de la formation professionnelle à instaurer dans leurs établissements respectifs des cours d'éducation sur le respect de l'environnement et des valeurs du vivre-ensemble.

Dans son intervention, le P/APW a rappelé que «l'éducation des citoyens au respect de l'environnement et le renforcement du sentiment du vivre-ensemble au sein de la communauté villageoise» figurent parmi les objectifs assignés à ce concours institué il y a près de vingt ans.

La même appréciation a été faite par le wali qui a estimé qu'il s'agit d'une initiative qui «renforce les liens de solidarité et d'entraide entre les villageois. Elle suscite aussi l'émulation entre les villages pour un environnemental sain et propre».


S. A. M.