Tizi-Ouzou - HISTOIRE

Tizi-Ouzou, ville d'art et d'histoire



Tizi-Ouzou, ville d'art et d'histoire
Parler de Tizi-ouzou, cette ville charismatique aux yeux et dans le cœur de ses enfants sans évoquer la sublime Kabylie qui veille jalousement sur elle, c’est parler d’un beau fruit sans évoquer l’arbre qui le porte, ou décrire une pierre précieuse sans évoquer le chaton de la bague qui l’enchâsse ou de l’écrin qui lui sert de cocon, comme à une chrysalide. C’est donc légitime de commencer cet ouvrage sur Tizi-ouzou, en donnant une place d’honneur au massif du Djurdjura et à la Grande Kabylie qui en est l’expression particulièrement pittoresque et humaine. Ce massif original, ce « noyau archéen » comme disent les géologues, vestige de la Tyrrhénide préhistorique et témoin de la « cassure méditerranéenne » dont les sommets neigeux vous apparaissent dès votre sortie d’Alger, c’est un pays formé de villes et villages considérables et non moins illustres (Aïn el hammam, Larbâa Nath Irathen, Azazga, Beni yenni, Mâathka, Bouhinoun, Mékla, Sidi Béloua avec ses deux contrées R’Djaouna, el bor, et tachte, Drâa el mizane, Sikhnou meddour, Drâa Ben khedda, Boukhalfa, Tala âlam, Tadmaït, Lâazib Zâamoum, Bordj Ménaïel…et j’en oublie. Quel pays de sites étonnants, d’humanité fortement condensée et active, démographiquement unique en Algérie !
Cette Kabylie cultivée et classiquement connue des voyageurs, au sein du gigantesque fer à cheval que la chaîne du Djurdjura tend vers la mer, c’est un hérissement de contreforts et de chaînons mamelonnés, autour de villages perchés sur leurs sommets. Cette Kabylie damastiquée de ruisselets et de canaux, il faut l’admirer de haut par exemple à la descente du col de Tirourda (1,700 m), point culminant de la route nationale pour apprécier sa subliminale nature.
Gazons compacts, chênes verts en boules, alternant avec la pâleur argentée des oliviers, avec les énormes coraux des figuiers et les moignons de frênes dont les feuilles servent régulièrement de nourriture au bétail, avec les nopals articulés en pattes de crustacés et les agaves aux lances vert-de-gris ; petits champs divisés à l’infini, piquetés d’arbres fruitiers, ces paysages de Kabylie sont, au suprême degré, des paysages de grand style.

Lors de l’installation des colons dans le nouveau village européen de Tizi-ouzou, la présence des habitations des autochtones ont posé un énorme problème à la municipalité qui sollicita les autorités préfectorales pour leur expulsion, sur demande impérative des colons eux-mêmes. Après intervention des autorités préfectorales, les « indigènes » furent immédiatement refoulés hors de la ville européenne. En mai 1878, le maire de Tizi-ouzou voulait procéder à la répartition aux indigènes, de lots à bâtir situés à l’Est de la mosquée Lalla Saïda. Ce n’est qu’en 1880 que les autochtones de Tizi-ouzou furent déplacés. Alors, de nouveaux quartiers virent le jour et eurent pour noms : Aïn Hallouf et sa saulée qui prit le toponyme de Sefsafa, Houmet Lahdjar, Ihammouthène, Zellal, Tabn’aâlite, Aïn Esseltane, Imaâdhiouène, Bordj Ahmar… Ces quartiers s’étendaient du pied du Djebel Belloua, où se trouve le mausolée de SIDI BALLOUA, Saint vénéré des autochtones la région jusqu’aux frontières de la ville européenne.
Le douar Belloua quant à lui était constitué de deux douars: R’djaouna Techt et R’djaouna el Bor.
Face au bordj, le douar s'agrippe au flanc du djebel Belloua (695 mètres) qu'il recouvre jusqu'à mi-hauteur, sur un peu plus de quatorze hectares. Les hommes travaillent à Tizi et le soir remontent avec les achats faits au marché ou en ville. Les tuileries briqueteries, huileries et ateliers de triage des figues occupent une importante main-d'œuvre. Au douar, les femmes élèvent de la volaille, confectionnent des objets de vannerie sur lesquels il est aisé de découvrir dans les coloris et les dessins un art typiquement berbère.
Dans les années vingt le promeneur accédait au djebel Belloua par un petit sentier serpentant entre les champs avant de s'enfoncer dans une forêt de chênes-liège.
Le soir par temps calme, des fumées bleutées traînaient sur les toits de tuiles. Dans les ruelles des enfants poussaient un vieux pneu, un cercle de futaille ou des jantes de vélo, cerceau improvisé, ou dévalaient en chevauchant une carriole faite de planches montées sur roulements à billes.
Le douar ne cessera de se développer. En 1948, il abritait 2 300 familles comprenant 10 105 personnes.
Les principales sources et fontaines publiques connues à cette époque sont Aïn Hallouf, Aïn Esseltan, la Fontaine des orangers ….(à compléter éventuellement). L’appellation donnée à cette source (Aïn Hallouf ) serait à cause des bandes de sangliers qui venaient s’y abreuver avant la création du quartier du même nom.
Après Aïn Hallouf et Aïn Esseltane, nous découvrirons la Fontaine des Orangers. En prenant un sentier qui serpente à travers les arbres et les rochers, nous arrivons à la maison du garde forestier. L'incessant gargouillis de l'eau coulant dans un bassin de pierre, annonce une fontaine délicieusement fraîche. La " fontaine des orangers " domine la vallée du Sébaou dont les eaux coulent 500 mètres plus bas, sous la route en corniche, mince ruban, qui suit les méandres de l'oued
avant de le franchir sur le pont de Bougie. Telle fut la situation administrative et socio-économique de Tizi-ouzou durant l’ère coloniale. Aujourd’hui, et après ce survol de l’histoire de cette région d’Algérie, ce gros village d’antan est devenu une des plus importantes Wilaya d’Algérie avec une économie prospère grâce notamment à ses richesses naturelles, ses hommes et ses femmes et leur volonté de faire de leur région un pôle d’attraction économique, culturel, touristique, et où le sport roi, le football est considéré comme une religion, lorsque l’on connaît les performances du club phare de cette Wilaya, à savoir la JSKabylie qui a écrit les plus belles pages de football algérien en collectionnant les titres tant sur le plan national que continental. Assurément, la Kabylie et son joyau Tizi-ouzou méritent le détour.


oui ! c mon objectif de faire connaissance avec les enciens habitants et citadins tizi ouzou haute ville, car mon pere est né à tizi ouzou (ain hallouf) en 1920 est décédé en 1986 à alger.mais malheureusement nous n'avouns pas beaucoup de souvenirs au sujet de son enfance et ses amis d'auparavant.d'aprés ses souvenirs il était dans les scouts musulmans de tizi ouzou.
h.d'alger - artiste et fonctionnaire - alger, Algérie

18/10/2010 - 7516

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