Tizi Ouzou - POUR EXIGER LA FERMETURE D’UNE CARRIÈRE DE TUF: Marche et débrayage à M’kira

La population de M’kira, dans la daïra de Tizi Ghennif, à une soixantaine de kilomètres au sud de Tizi Ouzou, a répondu massivement, hier, à l’appel d’une marche pacifique au chef-lieu communal et à une grève générale décidées par le collectif de citoyens qui a décidé de fermer la carrière de tuf de Bouaïta, et ce, depuis près d’un mois.

En effet, hier matin, tous les commerces et les administrations publiques de Tighilt Bougueni, chef-lieu communal, de cette municipalité ô combien déshéritée ont baissé rideau. Un grand rassemblement de 200 à 300 personnes répartis en carrés a été observé devant le siège de l’APC pour marcher vers ce gisement de la discorde sur une distance d’environ trois kilomètres.

Les protestataires ont brandi des banderoles sur lesquelles on pouvait lire entre autres: “Rendez à M’kira ce qui lui appartient”, “Non à l’enrichissement au détriment de la santé de nos enfants” et “Stop à la destruction de l’environnement”. Les marcheurs ont alors scandé ces mêmes mots d’ordre durant tout le parcours. À leur arrivée sur les lieux, il y a eu des prises de parole pour dénoncer le mutisme des autorités locales à ce sujet.

“Nous exigeons la fermeture immédiate de cette carrière et le transfert de ce terrain public au profit de l’APC, afin de réaliser des projets d’utilité publique. Notre commune n’a pas d’assiettes foncières à un point tel que même les logements inscrits dans le cadre de la résorption de l’habitat précaire ne trouvent pas de site. On parle même d’un projet de 44 logements qui a été transféré ailleurs faute de terrains publics”, a crié, haut et fort, un membre actif du collectif de protestation.

Tour à tour, les autres intervenants n’ont pas ménagé les exécutifs communaux qui se sont succédés à la tête de cette APC depuis l’attribution de cette carrière à une “Sarl” au début des années 2000.

“Nous imputons cette situation déplorable aux responsables locaux qui n’ont pas réagi en temps opportun”, a explicité un autre intervenant devant la nombreuse foule.

Et un autre d’interroger l’assistance: “La commune du grand chahid Colonel Ali Mellah mérite-t-elle ce triste sort ?”

Les citoyens protestataires ont décidé de ne pas lâcher prise jusqu’à satisfaction de toutes les revendications consignées dans une plateforme adressée aux autorités locales.


O. Ghilès