Tizi-Ouzou - Ait Khellili

sur le chemin du passé, Je me souviens bien de ce jour du 28 septembre 1958



sur le chemin du passé,  Je me souviens bien de ce jour du 28 septembre 1958
Azul Felawenn, sur le chemin du passé,



Je me souviens bien de ce jour du 28 septembre 1958, l’appel du

général de Gaulle, pour le vote de l’Algérie Française. j’avais 9 ans,

dans mon village qui se nomme Taindlest, ce jour-là il y eut plusieurs morts et de nombreux blessés,

dont un bébé la tête coupée en deux encore sur le dos

de sa mère morte avec lui par une rafale de mitraillette et de nombreux blessés. Une

semaine avant l’armée de la révolution le F.L.N est passée dans le village pour rassembler les hommes et leur dire de ne pas aller voter.

La veille du 28 septembre 1958,ce soir-là ma cousine qui avait 15

ans et ma mère, n’arrêtaient pas de rire et de se raconter des blagues.

Malgré la peur, il y avait la vie, ma cousine même dans cet environnement de peur pensait à être belle et demandait à mère de lui prêter des boucles d’oreilles. Le lendemain l’armée Française arriva au village, je ne peux vous décrire

cette peur, je peux juste vous dire que pour moi, c’était comme la fin du

monde. Les soldats ont rassemblé les femmes et les enfants dans le

terrain situé derrière la place du village et les hommes pour les amener voter.

Ma cousine et moi nous étions avec ma grand-mère,

elle tenait la main gauche de ma grand-mère, moi la droite.

Je ne me souviens pas exactement ce qu’il s’est passé, mais soudain les balles se mirent à

siffler de tous les côtés.



Dans la foule ma cousine et moi sommes tombés à terre ma cousine est venu à

droite de ma grand-mère et moi à gauche, c’est là qu’elle reçut une

balle en plein cœur, et que mon destin fit que je sois encore là

aujourd’hui. Je n’oublierai jamais ce jour-là non pas parce que je fus moi-même

blessé d’une balle à la cheville mais à cause des corps meurtris ou d’une mère

remettant les entrailles de sa fille comme si elle pouvait encore la sauver, et sa fille pleurant dans ses bras qui lui disait ´maman je vais mourir’ et quelques heures après elle était morte.



A suivre.



Il y’a des passages de ma vie que je vais écrire dans la

Renaissance tome 2 que beaucoup d’entre vous auront du mal à croire

Santé sagesse Mokrane Ait Lounes


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