Tizi-Ouzou - Iloula Oumalou

Séchage des figues: un processus à maîtriser pour un produit de qualité



Séchage des figues: un processus à maîtriser pour un produit de qualité
Publié par l’APS le : Samedi, 02 Septembre 2023

TIZI-OUZOU - Le séchage des figues fraîches passe par plusieurs étapes d’un processus qu’il faudra maîtriser pour obtenir à la fin de l’opération, un fruit de qualité moelleux et à peau fine tel que recherché par le consommateur, a indiqué, vendredi à l’APS, l’inspecteur phytosanitaire de la wilaya de Tizi-Ouzou, Boukhalfa Kaci.

Rencontré en marge de la fête de la figue de Lemsella (commune d'Illoula Oumalou), ouverte jeudi et clôturée vendredi, ce responsable à la direction des services agricoles (DSA) de la wilaya a insisté sur l’importance de la maîtrise du processus de séchage, pour obtenir des fruits de qualité qui auront leur place sur le marché et qui peuvent être exportés.

Huit étapes sont nécessaires pour obtenir des figues sèches de qualité. La première étape, qui est l’une des plus importantes, est la cueillette. La figue doit être ridée avec un pédoncule sec, a-t-il expliqué.


Une fois les fruits récoltés, il faudra trier les fruits pour ne garder que les sains et aussi procéder à leur calibrage pour un séchage homogène, a noté M. Kaci.

Les fruits sont ensuite traités en les plaçant dans une sorte de grande passoire ou couscoussier et plongés pendant 20 à 30 secondes dans un bain d’eau bouillante (80 c) additionnée de soude caustique (dosée à 1%) pour la débarrasser des parasites notamment, avant d’être plongés dans une eau salée et presque bouillante (40 gr de sel par litre d’eau), pendant 40 à 70 secondes, une opération à répéter deux ou trois fois. Cela permet de nettoyer et de ramollir les fruits, a observé le même responsable.

Arrive l'étape de séchage au soleil. "L’opération peut durer une demi-journée à trois jours et les figues doivent être retournées deux à trois fois pendant le séchage et rentrées le soir et terminer le séchage à l’ombre en empilant les claies les unes sur les autres", selon M. Kaci.

Pour le stockage, la méthode ancienne qui consistait à tasser les figues sèche dans des contenants en être cuite (Ikoufane: grandes jarres en terre cuite) a prouvé son efficacité à garder les figues molles, une méthode dont il faudra s’inspirer pour conserver sa production a-t-il dit.

D’ailleurs les femmes du village Lemsella, qui a abrité ce week-end la 13e édition de la fête de la figue organisée par le comité de village et l’association Tighilt, ont commencé à fabriquer des "Ikoufane", pour justement y stocker les figues sèches produites par les quelque 500 habitants de ce village, a-t-on appris de plusieurs d’entre elles rencontrées sur place.

En outre, les organisateurs de la fête qui a pour objectif de développer la production de la figue sèche, notamment la variété Ajanjar qui fait la réputation de Lemsella, projettent de créer des petites unités de séchages pour développer l’activité, avec comme perspective, la labellisation du produit et son exportation, a-t-on appris sur place.

D’ailleurs l’extension des figueraies locales est déjà entamée grâce à la production de plants à partir des souches locales. Une pépinière a été créée à cet effet par le comité de village et l’association Tighilt.



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