beni Aïssi s'appelait avant Aït Aïssi (Ath Aïssi), il est dommage que la particule Aït tende à disparaître au profit de "beni" qui signifie en arabe "fils de..." que les français nous avaient déjà accolé, l'exemple même est celui des "béni Douala" toujours resté pour nous ath Douala (Aït Douala). Il faut savoir qu'il y a longtemps, dans les temps reculés, où les berbères maîtrisaient encore leur destin, malgré des invasions successives, le pays Numide était divisé en principautés, avec à leur tête un seigneur qui représentait une autorité morale et une assemblée élue par le peuple au suffirage direct pour administrer et veiller au bien commun. Il n'y a pas si longtemp les Aït Kaci étaient encore des Caïds qui administraient la kabilie. La France a fait disparaître cette charge pour remplacer l'institution par "le bureau arabe" dont les fonctions étaient de nous "administrer", mais surtout de nous surveiller pour nous "mater". Aujourd'hui ça fait mal de voir que nous acceptons de perdre la mémoire. Tous ceux qui sont morts pour que l'Algérie soit libre et indépendante doivent se retourner dans leur tombe de nous voir adopter les étiquettes qu'on nous colle. J'espère qu'au moins en berbère, les panneaux de signalisation sur les routes indique la direction Ath Yanni, Ath Aïssi, Ath Douala. Ce n'est pas qu'une question de mots. C'est notre identité et nos origines qui risquent de disparaitre. Il faut arrêr loeuvre de démolition.
Aït Ouarab Aldjia - juriste - Tizi-ouzou
17/07/2008 - 1609
Posté Le : 02/06/2006
Posté par : hichem