M'Kira
.
Présentation de la commune de M'Kira
M'kira à payé un lourd tribut durant la guerre de libération nationale. Pas moins de 1500 martyrs ont donné leurs vies pour la libération du pays du joug colonial.
Bien avant 1954, vers la fin des années 40, c'est dans la région de M'kira que l'activisme nationaliste a commencé avec la création des premières cellules PPA-MTLD d'où sortiront quelques années plus tard, le plus illustre chahid ALI MELLAH, connu sous le nom de "colonel SI CHERIF" et d'autres aussi braves, tels les chahids HELLAL Henou, le commandant BELAOUCHE et les premier condamnés à mort de M’kira.
De nos jours...
Cinq décennies plus tard, depuis que l'Algérie a recouvré son indépendance et sa souveraineté, le sacrifice des martyrs de M'kira a-t-il payé?
La commune de M’kira est une collectivité rurale, située à l’extrême Sud de la wilaya de Tizi-Ouzou, à environ 40 km du chef lieu de wilaya, forte de 20 187 habitants pour une superficie de 3584 hectares, elle présente un fort taux démographique de 3 % et est classée parmi les communes les plus pauvres du pays , classe 1 : très pauvres - ratio de richesse : 96 DA par an et par personne.
La région de M'Kira est une zone essentiellement montagneuse (60% de la superficie total), à forte densité de population (563 habitants/Km2).
La population de la commune se caractérisée par une extrême jeunesse (60% de la population totale à moins de 20 ans et 25% à moins de 14 ans). Ceci est à l'origine des besoins importants en infrastructures et emplois, non couverts par le tissu économique.
Les incidences directes sont:
• Un fort taux de chômage (50%), celui de la population féminine, exclu des statistiques publiques, dépasse les 90%.). C'est a dire que seul 8% de la population qui travaille est productrice de richesse. Ceci à pour conséquence un appauvrissement de la société dans le sens le plus large.
• Beaucoup de familles vivent des ressources des émigrées : retraites et pensions, des familles entières sont parfois suspendues à la rente que reçoit le retraité ou sa veuve faisant de cette situation une bombe sociale à retardement ; Si rien n’est fait pour promouvoir la création des activités génératrice de revenus permanents.
Jusqu'au 1988 pour les jeunes de M'kira il y avait possibilité d'emploi dans les wilayas limitrophes et l'émigration interne (capitale et sud du pays) et externe (Europe).
Suite à la crise violente 1988 et la décennie rouge, période pendant laquelle la jeunesse de M’kira à résisté avec bravoure, à l’assaut de l’intégrisme et au terrorisme par leur engagement dans les organismes de résistances patriotes et de police communale dans les deux wilaya TIZI OUZOU et BOUMERDES, et au démantèlement de l'économie étatique, les possibilités de travail dans le secteur industriel, des services et de l'appareil de l'état, sont devenues pratiquement nulle.
Le déclin de l'agriculture de montagne
Si dans le temps l’activité agricole de montagne (oléicultures et l’élevages etc…) procuraient quelques subsides, cette agriculture est réduite à néant par les incendie des oliveraies. A ceci, s'ajoute l'absence d'aide aux petits fellahs et la non prise en charge de ce secteur par l'état.
De plus, des carences dans les domaines de l'accessibilité routière, l'approvisionnement en eau potable, la couverture sanitaire, le manque de transport, les établissements scolaires et de formation professionnelle et l’absence d'organismes pour la prise en charge des chômeurs.
Les jeunes et les femmes, ces maillons faibles de la socièté, restent ceux qui souffre le plus de ces carences.
Posté Le : 26/11/2008
Posté par : madjid