Dalil Omar de son vrai nom Ouar Omar est né au village Aït Atelli (Larbaa Aït Irathen) Jeune et talentueux, il avait eu très tôt le souci d’apporter un souffle nouveau à la chanson kabyle. Il lui insufflera une touche moderne à la suite de Ferhat Hamid, Abdelkader Fethi et Karim Tahar de la décennie précédente. Guitariste et auteur compositeur interprète, il est, avec Yacine Babaci, Athmani, Lounis Aït Menguellet, Medjahed Hamid, Slimani, Mhenni, Aït Meslayene et Mouloud Habib, l’un des jeunes à se produire en concert sous l’instigation éclairée du poète Mohamed Belhanafi. Ensemble ou séparément, ils se produisaient dans les salles de la ville d’Alger (Atlas, El-Mougar, Ibn Khaldoun) et faisaient des tournées en Kabylie. Tout en étant fonctionnaire dans une banque d’Alger, Dalil Omar alliait la pratique de la chanson amateur avec celle professionnelle de gestionnaire. Cette génération d’artistes de l’Algérie indépendante va s’emparer de l’espace tracé par la génération précédente pour instaurer dans la dynamique de l’Algérie indécise la chanson d’expression kabyle. Ils vont aussi s’affranchir de l’orchestre de la radio en s’accompagnant avec une formation orchestrale réduite. Ils se produiront en concert dans des petites et des grandes salles devant un public assoiffé de sa culture musicale précédemment reléguée dans l’espace des cafés dansants.
En 1968, Dalil Omar, tout jeune, passe avec succès dans l’émission des amateurs de la chaîne II, dirigée alors par Cherif Kheddam. Avec des chansons légères il exprimait des sentiments que les jeunes de sa génération ressentaient mais taisaient. Après avoir fait le lit à la nouvelle chanson qui va s’épanouir pour longtemps grâce à l’apport de Djamal Allam, Idir et d’autres, Dalil Omar vient s’installer en France. Vers 1975, il se produit en concert au Palais de la Mutualité parmi des jeunes qui, chacun à sa façon, va donner un cachet moderne à la chanson kabyle. Autour de Lounis Aït Menguellet, en tant que vedette, il y a dans ce concert le Groupe Abranis, Massine, Arezki Guerroumi et Dalil Omar. Après ces tentatives sans suite, il se retirera du milieu artistique pour se consacrer définitivement, en bon père, à sa vie familiale.
Il nous quitte à l’âge de 59 ans en laissant un vide dans ce milieu artistique de l’immigration kabyle de France.
Posté Le : 10/03/2015
Posté par : Slash
Source : http://www.kabyle.com/