Tizi-Ouzou - Revue de Presse

Paramédical : Vers une grève de 3 jours



Le Syndicat algérien des paramédicaux (SAP) n'exclut pas de renouer avec la protestation si les revendications formulées par la corporation ne sont pas prises en charge par le ministère de tutelle. C'est ce qu'a affirmé le secrétaire général du SAP, Lounis Ghachi, en marge d'une rencontre tenue hier à la maison de la culture Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou. Le conseil national du SAP, qui se réunira prochainement à Alger, aura à trancher sur la nature des actions à entreprendre, a ajouté M. Ghachi. Pour le moment, un débrayage de trois jours est proposé à la base, mais l'orateur menace d'une grève illimitée : « Nous allons recourir aux moyens forts pour nous faire entendre et personne ne nous arrêtera dans notre action. Nous ne revendiquons pas l'impossible mais le minimum, à savoir l'amélioration de la situation socioprofessionnelle des paramédicaux. »Outre la finalisation du statut particulier de la profession consigné dans le procès-verbal de la commission mixte, ministère-SAP, élaboré le 24 mai dernier, le syndicat exige l'élaboration d'un nouveau régime indemnitaire ainsi que le respect des lois relatives à l'exercice syndical « afin de mettre fin aux harcèlements et intimidations par certains gestionnaires ». « Nous avons donné un délai raisonnable à la tutelle, mais force est de constater qu'il n'y a pas de volonté de la part des pouvoirs publics pour la satisfaction des points déjà soulevés durant les journées de grève observées en 2008 et ce, en dépit des garanties données par le ministre de la Santé », a déploré l'orateur. Il a révélé par ailleurs que son syndicat fait l'objet d'intimidations de la part de l'administration : « Nous subissons de grandes pressions depuis le mouvement de protestation de l'année dernière. Nous sommes devenus une cible pour avoir réclamé nos droits, mais nous n'allons pas reculer. » Durant les débats, les intervenants ont soulevé les difficultés qui entravent le travail de la corporation et les pressions que subissent les syndicalistes au niveau local. Des représentants du conseil de wilaya du SAP ont exigé la réintégration de leur camarade suspendu depuis 22 mois. Selon eux, les garanties données par le ministère de la Santé pour le rétablissement de l'intéressé dans ses droits sont restées sans suite. Pour un autre intervenant, seule la protestation paye : « Un préavis de grève fait office, aujourd'hui, de demande d'audience pour voir le ministre. L'action sur le terrain est inévitable. »


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