Mouloud Feraoun est le plus grand écrivain kabyle du XXe siècle. Instituteur à Alger, il a remporté de nombreux prix avant de se faire assassiner en 1962, à la fin de la guerre d'Algérie.
Ses romans exaltent les passions dans les villages isolés de Kabylie. La terre et le sang met en scène un jeune villageois,
Ses romans exaltent les passions dans les villages isolés de Kabylie. La terre et le sang met en scène un jeune villageois, Amer, qui émigre dans le nord de la France pour se faire embaucher dans les mines. Là-bas, il rejoint la petite communauté kabyle de son village ainsi que son cousin. Ce dernier est l’amant de sa logeuse. Un jour, un tragique accident survient au fond de la mine : une charrette de charbon écrase le cousin dans son sommeil. Est-ce un tragique accident ? A-t-il été provoqué par le mari jaloux de la logeuse ? Amer fuit la mine sans avoir défendu l’honneur de son cousin…Quelques années plus tard, il tomba amoureux de Marie, la fille illégitime de son ex patronne et de son cousin et l’épouse pour se dédouaner de sa faute…Il décident tous les deux de rentrer au pays. Mais là-bas, les attendent les proches du cousin qui n’ont pas oublié sa mort. Y aura t il vengeance pour défendre l’honneur du mort ?
Cette histoire d’honneur est doublée d’un récit sur la descendance et sur l’adultère : Slimane qui désire au début venger la mort de son oncle découvre qu’il est stérile ; sa femme, Chabha tourne de plus en plus autour d’Amer…
Ce roman porte magnifiquement son titre : les kabyles sacralisent la terre qui est un bien que l’on transmet de génération en génération ; les couples doivent être fertiles pour transmettre cette terre. Le sang est celui de la famille et aussi celui de la vengeance…
Tout au début annonce la tragédie sanglante : lorsque Amer est accueilli, on sent la rancœur, même si elle s’apaise au fil du roman. Mais on sent que le destin est en marche . Tout tourne autour de l’exacerbation des passions.
Ce livre met en scène l’honneur tribal des différentes familles : chacune au coin de la rue défend son nom, ses ancêtres, son histoire. Cela exacerbe les conflits car il n’y a pas de communauté villageoise unifiée. Feraoun nous fait découvrir avec brio les coutumes de sa Kabylie natale. Il met également en relief les difficultés des immigrés lorsqu’ils retournent au pays ; ces derniers sont souvent considérés comme des bourgeois arrivistes ou des traîtres…
je vaus la fiche de lecture de le roman la terre et le sang de mouloud feraoun merci
nina - universitaire - hh, Algérie
30/11/2010 - 8793
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Posté Le : 11/08/2010
Posté par : frankfurter
Photographié par : Sylvie
Source : passiondeslivres.over-blog.com