LA MINISTRE DE L’ENVIRONNEMENT À TIZI OUZOU: “La protection de l’environnement est l’affaire de tous”

La ministre de l’Environnement et des Énergies renouvelables, Fatma-Zohra Zerouati, a effectué, hier, une visite d’inspection et de travail dans la wilaya de Tizi Ouzou où elle a visiblement apprécié les initiatives locales portant sur la protection de l’environnement, la valorisation des énergies renouvelables mais aussi la collecte, la gestion et le recyclage des déchets.

Dès son arrivée à Tizi Ouzou, elle s’est rendue à la nouvelle-ville pour s’intéresser au lancement d’une première opération de tri sélectif de déchets ménagers à la résidence “Tilleli”, initiée par l’entreprise publique Codem en harmonie avec les résidents de cette cité.

À la Maison de l’environnement de Tizi Ouzou, Fatma-Zohra Zerouati a rencontré les associations écologiques ainsi que des porteurs de projets de recyclage de déchets avec lesquels elle s’est entretenue sur la sensibilisation à la protection de l’environnement.

“J’ai déposé un dossier pour la création d’une entreprise de recyclage de déchets depuis près d’une décennie. J’ai obtenu mon agrément en 2010, mais je n’arrive pas à lancer mon activité car les autorités locales m’ont promis un terrain que j’attends toujours”, lui lancera, à la ministre, un jeune promoteur qui veut se spécialiser dans le recyclage de verre, de plastique et d’aluminium et qui a saisi l’opportunité de la venue du ministre de l’Intérieur, Nourredine Bedoui, lundi dernier, à Tizi Ouzou, pour lui exposer son projet et lui faire part de son désarroi face aux blocages en tous genres.

À Oued-Falli, dans la périphérie-ouest de Tizi Ouzou, la ministre de l’Environnement a visité un centre de tri de déchets ménagers et un incinérateur de déchets hospitaliers toxiques, et ce, avant de s’intéresser à un projet de promotion immobilière dénommé “Ecoquartier Hacène», implanté à la sortie-est de la ville, et dont les promoteurs envisagent de construire des logements, un centre commercial, un hôpital pour enfants et une médiathèque avec des matériaux d’isolation et des panneaux solaires qui favorisent l’économie d’énergie.

Au complexe électroménager de l’Eniem à Oued-Aïssi, la ministre a montré une attention particulière à la gestion des déchets industriels et surtout à la fabrication d’une nouvelle gamme de réfrigérateurs alimentés en énergie solaire, et ce, avant de se rendre en Haute Kabylie, précisément à Boumessaoud, le village natal du regretté Chérif Kheddam, dans la commune d’Imsouhal, qui a remporté le -concours Rabah-Aïssat du village le plus propre de la wilaya en 2016.

“J’ai été émerveillée par toutes les initiatives publiques et citoyennes qui favorisent la protection de l’environnement et l’émergence des énergies renouvelables mais il reste certainement beaucoup à faire dans cette wilaya et aux quatre coins du pays pour lutter contre la pollution et la dégradation du cadre de vie et de l’écosystème car il s’agit là d’une politique de longue haleine qui exige les efforts de tout le monde, autrement dit des pouvoirs publics mais aussi et surtout du mouvement associatif et des collectifs de citoyens”, dira en substance la ministre de l’Environnement qui a certainement constaté le nombre effarant de sachets en plastique, de canettes et de bouteilles en verre jetés à tout bout de champ.

Un fléau qu’il va falloir combattre “avec force et fermeté”, a estimé la ministre.


Mohamed Haouchine