La localité de Béni Yenni accueille, du 16 au 23 août 2013, la 10e édition de la fête du bijou kabyle et de l’artisanat berbère. En 2011, la 9e édition avait rassemblé une quarantaine d’exposants et 15 000 visiteurs. Après avoir été annulée en 2012, la manifestation est de retour pour la plus grande joie des artisans joaillier qui se font de plus en plus rare dans la région.
La manifestation est portée par les traditions ancestrales des Ath Yennie. Ces habitants de la commune de Béni Yenni se transmettent le savoir faire gardé secret des célèbres bijoux sertis de corail et d’argent de génération en génération. Ils célèbrent chaque année la fête d’El Fetta (argent). Des artisans venant des quatre coins du pays sont attendus. L’événement met à l’honneur les bijoux mais également d’autres artisanats tels que la robe kabyle, la poterie, la vannerie et l’osier.
A l’occasion de cette 10e édition, des visites guidées et des randonnées à travers champs sont organisées pour faire découvrir au public l’histoire des sept villages formant la commune de Beni Yenni (Taourirt-el-Hadjadj, Taourirt Mimoune, Agouni Ahmed, Tigzirt, Tansaout, AthLarba, Ath Lahcen). En soirée, animations culturelles et concerts par des orchestres de musique kabyle, accompagnés de chants et récits de la région amazigh sont prévus.
Le bijou kabyle : un secteur en crise
« De grâce ne me laissez pas mourir », le slogan de la 9e édition a été de bon augure mais en dit long sur l’artisanat du bijou de Beni Yenni. En 2013, la fête rayonne à nouveau mais le bijou à quant à lui perdu de son aura d’antan.
« Il est attendu que le nombre de participants soit revu à la hausse par rapport aux dernières éditions ». « Nous avons pour objectif principal de raviver un événement assez particulier que vit annuellement notre commune » positive Smaïl Deghoul, le maire de Béni Yenni dans un entretien donné à la dépêche de Kabylie.
Et pourtant, l’événement qui pouvait rassembler plusieurs centaines d’artisans dans les années 90, ne rassemble que quelques dizaines d’artisans aujourd’hui. La cherté des matières premières et en particulier du corail et la concurrence d’autres marchés sont les premières raisons évoquées par les acteurs du secteur.
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Posté Le : 27/07/2013
Posté par : patrimoinealgerie
Ecrit par : Par Kamila Bouwarka
Source : www.algerie-focus.com