Publié le 09.06.2024 dans le Quotidien l’Expression
En point de mire, garantir la meilleure organisation de l'événement.
La commission d'évaluation du concours Aïssat Rabah du village le plus propre de la wilaya de Tizi Ouzou est actuellement en phase de préparation au niveau de l'Assemblée populaire de la wilaya. Supervisée par la commission santé, hygiène et protection de l'environnement, présidée par Hachimi Radjef, les préparatifs ont été lancés mercredi. À l'entame des travaux, les membres du comité se sont attelés à plusieurs points relevant du volet réglementaire et organisationnel.
L'adoption du règlement intérieur, la préparation des fiches de notation et le programme des sorties a ainsi été passé au crible dans l'objectif de garantir la meilleure organisation possible de l'événement.
Au chapitre organisationnel justement, les promoteurs de ce prestigieux concours comptent entamer l'examen des procédures d'inscription ainsi que les données déjà disponibles au sujet des villages inscrits au super concours.
Ces chapitres, précise l'APW, seront donc à l'examen juste après l'Aïd El Adha et concerneront les villages inscrits au super concours. Le lancement des sorties d'évaluation des villages inscrits débuteront après une cérémonie d'ouverture officielle attendue au début du mois de juillet. Cette année, la compétition récompensera donc deux lauréats, à savoir le vainqueur de l'épreuve ordinaire organisée depuis une décade et les vainqueurs du super concours composé, lui, de villages ayant déjà été champions de la propreté dans la wilaya de Tizi Ouzou.
Par ailleurs, il faut rappeler que ce concours a grandement contribué à la réémergence de la culture de la protection de l'environnement, après un recul constaté durant les premières décennies qui ont suivi l'indépendance. La coutume environnementale, faut-il le rappeler, a toujours été une caractéristique des villages de Kabylie depuis des siècles. Hélas, la période de vide vécue par les villages en matière de protection de leur environnement a engendré des effets néfastes encore visibles. Des effets qui ne sont, pour autant, pas la conséquence exclusive du déclin momentané de la culture environnementale mais plutôt de l'incapacité des collectivités à relayer, par leurs moyens, le savoir-faire des anciens.
Enfin, il faut savoir que la commission d'évaluation a été rejointe par de nombreux acteurs, comme l'université, apportant un enrichissement indéniable.
Toutefois, comme L'Expression l'avait toujours fait remarquer, l'évaluation souffre d'un manque de critères relevant de l'architecture moderne des villages. Envahis par les plans architecturaux étrangers, les villages sont complètement défigurés. Ces dernières années, il est même constaté la construction selon des architectures chinoises et autres européennes.
Pour lutter contre cette invasion, le concours devrait, selon nombre d'architectes, mettre en place un barème de notation prenant en compte le volet du respect de l'architecture locale. C'est même vital pour ces épreuves qui n'auraient pas leur raison d'être si nos villages devenaient méconnaissables.
Kamel BOUDJADI
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Posté Le : 12/06/2024
Posté par : rachids