Tizi-Ouzou - Revue de Presse

L'amélioration urbaine en panne


L'urbanisation anarchique qui s'est quasiment généralisée à tous les chefs-lieux des communes fait que les premières chutes de pluie ne sont plus perçues par la population comme un signe d'abondance, mais soulèvent de nouvelles craintes d'inondations. Il suffit de deux heures de précipitations pour se rendre compte que tout ce qui a été fait est « non-conforme, sous dimensionné, obsolète' ». Des équipes communales en sont arrivées à concevoir la construction de centres d'affaires, de tours commerciales, alors qu'elles ont été incapables de faire en sorte que les eaux de pluie suivent la rigole, comme cela se faisait sans problème dans les villages aux siècles passés. Des chaussées ont été revêtues à coups de milliards en oubliant de réaliser et de bétonner les fossés. Le revêtement vole en éclats, fatalement, dès les premières semaines de l'hiver. Lorsque les rues des villes sont inondées, des techniciens accourent sur les lieux du sinistre et concluent à la non conformité des canalisations installées pourtant un ou deux années auparavant. Tous les services techniques ont donc uni leurs efforts pour que le travail soit de mauvaise facture. Le chef-lieu de la commune d'Aït Yahia Moussa a été submergé ces derniers jours par la boue après quelques heures de pluie.La population locale se souvient qu'un plan d'amélioration urbaine avait été affecté à la commune il y a deux années. Les voies de la bureaucratie sont impénétrables et les citoyens de nombreuses localités vont devoir encore patauger dans la gadoue ou fuir les trombes d'eau dans la rue. A Boukhalfa, près de Tizi Ouzou, des travaux de drainage n'ont pas encore été terminés, alors que ce quartier a été touché par de graves inondations non pas l'année dernière, mais en novembre 2007. L'administration en charge de ce genre de projets se dépêche lentement pour éviter de nouveaux sinistres. Des chiffres astronomiques ont été avancés depuis deux ans concernant les opérations d'amélioration urbaine au profit de toutes les communes. Restrictions drastiques des financements ou lourdeurs bureaucratiques, cet ambitieux programme reste à sa phase de lancement. L'outil de réalisation est disponible, puisque certaines entreprises ont obtenu des projets, sans pour autant que le marché soit signé par les autorités. Comme pour faire durer le statu quo, les communes ne sont pas autorisées à engager des travaux urgents sur des sites ou des routes concernés par le programme piloté par l'administration de wilaya.
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