L’espace culturel Mouloud-Mammeri relevant du chef-lieu communal a abrité consacrée à cet artisanat ancestral de la région qu’est le bijou traditionnel.
Placée sous le thème “Le bijou n’At Yenni, un patrimoine et un savoir-faire, entre déclin et dynamique économique: quelles perspectives ?”, cette rencontre fut organisée par l’association des artisans bijoutiers d’Ath Yenni en partenariat avec la Chambre d’artisanat de la wilaya et vise, selon les organisateurs, à mettre en œuvre tout un programme de restructuration et de relance de cette activité par la levée des nombreuses contraintes que rencontrent les artisans bijoutiers au quotidien, telles que la rareté et la cherté des matières premières, notamment l’argent et le corail, mais aussi la concurrence déloyale et les obstacles bureaucratiques.
“De tels problèmes pourraient certainement trouver des solutions dans la perspective de la création d’une maison du tourisme et de l’artisanat à Ath Yenni, comme cela a été promis par de nombreux ministres ayant défilé ces dernières années dans la région, tout en envisageant aussi des perspectives de renforcement de la dynamique économique locale inhérente aux activités liées à la bijouterie traditionnelle et au tourisme local”, insistent les initiateurs d’une telle rencontre.
Malheureusement, dans la région montagneuse d’Ath Yenni, “cette activité plus que séculaire reste vulnérable, car confrontée à de nombreux obstacles majeurs qui, à long terme, pourrait menacer de disparition un tel patrimoine”, est-il expliqué par le président de l’association des bijoutiers locaux, Mohamed Haouche, qui a encore souligné “l’importance d’une telle rencontre susceptible d’élaborer et de poser un diagnostic sur la situation de la bijouterie traditionnelle à Ath Yenni, dont le potentiel de production est peu valorisé, ce qui a un impact direct sur le développement local et le tissu social, entraînant par là un appauvrissement des artisans et une grave incitation à l’exode rural”.
À travers cette rencontre qui a regroupé des universitaires et des spécialistes de l’artisanat, notamment du bijou, il était aussi question d’élaborer un plan de travail et d’apporter des recommandations portant sur la levée des contraintes bureaucratiques et l’accompagnement des artisans et artisanes dans la prise en charge et la consolidation de leur activité, et ce, en améliorant l’environnement institutionnel en lien avec l’exercice de l’activité.
“Il s’agit de viser l’amélioration de l’environnement institutionnel pouvant contribuer à simplifier certaines procédures, notamment dans les domaines de la fiscalité, de la formation, les approvisionnements, la commercialisation et la lutte contre la contrefaçon”, précise notre interlocuteur, pour qui les résultats escomptés ne feront que valoriser et booster l’exercice de l’activité, améliorer les relations entre les artisans et les différentes institutions d’appui, et enfin la mise en place d’un système de normes qui puisse préserver l’authenticité de l’activité.
Photo: Le bijou d’Ath Yenni, un patrimoine séculaire. © D.R.
Kouceila Tighilt
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Posté Le : 18/02/2018
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : K. Tighilt
Source : liberte-algerie.com du samedi 17 février 2018